dodis.ch/39340 Le Chef du Département politique,
P. Graber, au Chef du Département de justice et police,
K. Furgler1
Je vous remercie de m’avoir confié les pièces du dossier2 de l’affaire Rocek, que je vous retourne ci-inclus.
Je partage l’avis de mon Secrétaire général3 que les faits sont clairement établis et qu’il faut inviter l’Ambassadeur de Tchécoslovaquie4 à renvoyer immédiatement son collaborateur Rocek dans son pays, en lui déclarant au demeurant que nous comptons vivement qu’une telle affaire ne se représentera pas5.
Sous ces conditions, nous estimons qu’il est inutile de donner de la publicité à une affaire banale, hélas, et d’importance bien moyenne.
Vos services sont bien placés pour connaître les services de renseignement qu’entretiennent à Berne non pas seulement les pays de l’Est mais aussi ceux de l’Ouest6. Les services occidentaux doivent être beaucoup plus habiles puisque leurs agents, dont certains sont bien connus, ne sont jamais pris sur le fait. Il en résulte une situation qui n’est que médiocrement satisfaisante, puisque nous donnons, à tort, le sentiment que nous ne frappons que d’un seul côté.
Pour ces raisons, il nous paraît que la publicité devrait être limitée aux cas graves.