Sprache: Deutsch
2004
POLITORBIS NO 36 (2/2004). DAS SCHWEIZERISCHE KONSULARWESEN IM 19. JAHRHUNDERT
Bibliographischer Hinweis (Bib)
cf. 
Inhaltsverzeichnis
Avant-propos
Das schweizerische Konsularwesen von 1798 bis 1895
1. Einleitung
2. Rechtliche und organisatorische Grundlagen des schweizerischen Konsularwesens
3. Das schweizerische Konsularwesen in Raum und Zeit
1798 - 1816
1816 - 1851
1851 - 1875
1875 - 1895
4. Schlussbetrachtung
Abkürzungsverzeichnis
Anhang
Die heutige Situation im konsularischen Bereich
Répartition géographique des postes consulaires
Avant-propos
La première mission diplomatique permanente de la Suisse fut ouverte en 1798 à Paris, le premier poste consulaire la même année à Bordeaux. Un siècle plus tard, la Suisse comptait sept représentations diplomatiques (Berlin, Buenos Aires, Londres, Paris, Rome, Vienne, Washington) et plus de 100 postes consulaires sur les cinq continents. Aujourd'hui, son réseau bilatéral comprend 93 représentations à la fois diplomatiques et consulaires - des ambassades - et 196 représentations uniquement consulaires dont environ trois quarts sont exercées par des consuls honoraires.
Ces chiffres montrent, entre autres phénomènes, que le XIXe siècle fut celui de l'essor con-sulaire - tandis que le réseau diplomatique restait à l'état embryonnaire -, et que l'extension du réseau consulaire suisse a connu son apogée au XIXe siècle pour ensuite connaître un relatif fléchissement.
Les chiffres ne disent pas tout, et ils ne disent pas nécessairement l'essentiel. Ainsi l'image est différente si on examine l'engagement d'un personnel professionnel. Le premier véritable consul de carrière fut nommé en 1895 et dépêché à Yokohama. Auparavant, la Suisse ne disposait que de consuls honoraires, en général des hommes d'affaires suisses établis à l'étranger. En plus de leur profession, ces derniers portaient assistance à leurs concitoyens expatriés. Ils n'étaient pas salariés par l'Etat fédéral pour ces tâches consulaires. A l'inverse, l'exercice de tâches diplomatiques, qui touchent aux relations entre gouvernements sous les formes les plus diverses, requiert un personnel rémunéré par l'Etat. En Suisse, la carrière diplomatique a donc pu se développer avant la carrière consulaire.
Caractérisé par l'ouverture d'une centaine de postes occupés par des consuls honoraires, le réseau consulaire suisse au XIXe siècle méritait indéniablement une étude d'ensemble. Des commémorations avaient déjà offert l'occasion de quelques monographies, en particulier sur les consulats à Marseille et à Barcelone; (1) l'ouvrage collectif réalisé à l'occasion du bicentenaire du Consulat général de Suisse à Gênes (2) avait démontré, quant à lui, comment l'histoire d'un poste consulaire pouvait ouvrir des perspectives intéressantes sur l'histoire des Suisses de l'étranger et sur l'histoire de relations bilatérales. Pour ce qui est du réseau diplomatique suisse, une thèse de doctorat en donne une vue d'ensemble de sa naissance à 1914. (3) Le même auteur a retracé en quatre langues deux siècles de représentation extérieure suisse. (4)
La lacune a été comblée par un des collaborateurs de l'ouvrage sur le Consulat général à Gênes. En effet, M. Matthias Schnyder a consacré son mémoire de licence au développement du réseau suisse jusqu'à la nomination du premier consul de carrière. Il ne se borne pas à suivre au jour le jour la vie des consuls honoraires, même si les scandales dans lesquels quelques-uns d'entre eux furent impliqués ont provoqué des modifications substantielles du régime consulaire. Il place son étude dans l'histoire à la fois de la politique commerciale, de la diplomatie et de l'émigration suisses. Ainsi, l'évolution du réseau consulaire suisse au XIXe siècle prend pleinement son sens, et la variété des situations dans le temps et dans l'espace devient compréhensible. Malgré l'absence d'une base légale unifiée, ce système s'est développé à l'intérieur d'un amas d'ordonnances, de règlements et d'instructions. Ce n'est pas le seul mérite de M. Schnyder que d'avoir su lier analyse historique et approche juridique.
Les mémoires de licence restent trop souvent déposés en un nombre limité d'exemplaires dans la bibliothèque de la faculté où ils ont été présentés. Celui de M. Schnyder constitue une des très rares études scientifiques récentes qui analyse un domaine de compétences relevant aujourd'hui uniquement du Département fédéral des affaires étrangères. Dans ces circonstances, Politorbis a fourni un cadre approprié pour diffuser plus largement une synthèse de ses résultats.
En annexe, le lecteur trouvera un bref aperçu de l'état actuel du réseau consulaire suisse. Laissons à d'autres le soin d'étendre au XXe siècle les recherches fouillées dont nous som-mes heureux de présenter les résultats dans les pages qui suivent.
Des pages d'histoire assurément. Mais, on s'en rendra compte rapidement en les lisant, des pages où vibraient déjà des questions politiques qui résonnent à nouveau à l'aube du XXIe siècle: (5) la Suisse peut-elle se payer le luxe d'un réseau diplomatique et d'un réseau consulaire étendus? Comment coordonner de manière optimale les deux réseaux? Et les deux carrières qui lui sont associées? Une réduction importante du budget du réseau extérieur permet-elle encore à celui-ci d'assurer une défense sérieuse des multiples intérêts de la Suisse et des Suisses dans le monde?
François WISARD, Chef du Service historique du DFAE
Fussnoten
1 200 ans de représentation consulaire suisse à Marseille. 1799-1999, Marseille, 1999; 150 años de representación
Consular Suiza en Barcelona, Barcelone, 1998.
2 Genova ¿ crocevia tra Svizzera e Italia. I Consolato Generale di Svizzera a Genova 1799-1999. A cura di Catherine
Bosshart-Pfluger, per incarico del Consolato Generale di Svizzera, Frauenfeld, etc., Huber, 1999.
3 Altermatt, Claude, Les débuts de la diplomatie professionnelle en Suisse (1848-1914), Fribourg, Editions
universitaires, 1990.
4 En ligne: http://www.eda.admin.ch/eda/g/home/recent/rep/ch200.Par.0002.UpFile.pdf/br_980500_ch200_g.pdf.
5 Voir en particulier le Rapport de la Commission de gestion du Conseil national du 22.8.2002, Politique du
personnel de carrière et organisation du service extérieur au Département fédéral des affaires étrangères
(www.admin.ch/ch/f/ff/2003/2667.pdf). Les annexes contiennent des tableaux des réseaux diplomatiques et
consulaires de Suisse et d'autres pays occidentaux.
Inhaltsverzeichnis
Avant-propos
Das schweizerische Konsularwesen von 1798 bis 1895
1. Einleitung
2. Rechtliche und organisatorische Grundlagen des schweizerischen Konsularwesens
3. Das schweizerische Konsularwesen in Raum und Zeit
1798 - 1816
1816 - 1851
1851 - 1875
1875 - 1895
4. Schlussbetrachtung
Abkürzungsverzeichnis
Anhang
Die heutige Situation im konsularischen Bereich
Répartition géographique des postes consulaires
Avant-propos
La première mission diplomatique permanente de la Suisse fut ouverte en 1798 à Paris, le premier poste consulaire la même année à Bordeaux. Un siècle plus tard, la Suisse comptait sept représentations diplomatiques (Berlin, Buenos Aires, Londres, Paris, Rome, Vienne, Washington) et plus de 100 postes consulaires sur les cinq continents. Aujourd'hui, son réseau bilatéral comprend 93 représentations à la fois diplomatiques et consulaires - des ambassades - et 196 représentations uniquement consulaires dont environ trois quarts sont exercées par des consuls honoraires.
Ces chiffres montrent, entre autres phénomènes, que le XIXe siècle fut celui de l'essor con-sulaire - tandis que le réseau diplomatique restait à l'état embryonnaire -, et que l'extension du réseau consulaire suisse a connu son apogée au XIXe siècle pour ensuite connaître un relatif fléchissement.
Les chiffres ne disent pas tout, et ils ne disent pas nécessairement l'essentiel. Ainsi l'image est différente si on examine l'engagement d'un personnel professionnel. Le premier véritable consul de carrière fut nommé en 1895 et dépêché à Yokohama. Auparavant, la Suisse ne disposait que de consuls honoraires, en général des hommes d'affaires suisses établis à l'étranger. En plus de leur profession, ces derniers portaient assistance à leurs concitoyens expatriés. Ils n'étaient pas salariés par l'Etat fédéral pour ces tâches consulaires. A l'inverse, l'exercice de tâches diplomatiques, qui touchent aux relations entre gouvernements sous les formes les plus diverses, requiert un personnel rémunéré par l'Etat. En Suisse, la carrière diplomatique a donc pu se développer avant la carrière consulaire.
Caractérisé par l'ouverture d'une centaine de postes occupés par des consuls honoraires, le réseau consulaire suisse au XIXe siècle méritait indéniablement une étude d'ensemble. Des commémorations avaient déjà offert l'occasion de quelques monographies, en particulier sur les consulats à Marseille et à Barcelone; (1) l'ouvrage collectif réalisé à l'occasion du bicentenaire du Consulat général de Suisse à Gênes (2) avait démontré, quant à lui, comment l'histoire d'un poste consulaire pouvait ouvrir des perspectives intéressantes sur l'histoire des Suisses de l'étranger et sur l'histoire de relations bilatérales. Pour ce qui est du réseau diplomatique suisse, une thèse de doctorat en donne une vue d'ensemble de sa naissance à 1914. (3) Le même auteur a retracé en quatre langues deux siècles de représentation extérieure suisse. (4)
La lacune a été comblée par un des collaborateurs de l'ouvrage sur le Consulat général à Gênes. En effet, M. Matthias Schnyder a consacré son mémoire de licence au développement du réseau suisse jusqu'à la nomination du premier consul de carrière. Il ne se borne pas à suivre au jour le jour la vie des consuls honoraires, même si les scandales dans lesquels quelques-uns d'entre eux furent impliqués ont provoqué des modifications substantielles du régime consulaire. Il place son étude dans l'histoire à la fois de la politique commerciale, de la diplomatie et de l'émigration suisses. Ainsi, l'évolution du réseau consulaire suisse au XIXe siècle prend pleinement son sens, et la variété des situations dans le temps et dans l'espace devient compréhensible. Malgré l'absence d'une base légale unifiée, ce système s'est développé à l'intérieur d'un amas d'ordonnances, de règlements et d'instructions. Ce n'est pas le seul mérite de M. Schnyder que d'avoir su lier analyse historique et approche juridique.
Les mémoires de licence restent trop souvent déposés en un nombre limité d'exemplaires dans la bibliothèque de la faculté où ils ont été présentés. Celui de M. Schnyder constitue une des très rares études scientifiques récentes qui analyse un domaine de compétences relevant aujourd'hui uniquement du Département fédéral des affaires étrangères. Dans ces circonstances, Politorbis a fourni un cadre approprié pour diffuser plus largement une synthèse de ses résultats.
En annexe, le lecteur trouvera un bref aperçu de l'état actuel du réseau consulaire suisse. Laissons à d'autres le soin d'étendre au XXe siècle les recherches fouillées dont nous som-mes heureux de présenter les résultats dans les pages qui suivent.
Des pages d'histoire assurément. Mais, on s'en rendra compte rapidement en les lisant, des pages où vibraient déjà des questions politiques qui résonnent à nouveau à l'aube du XXIe siècle: (5) la Suisse peut-elle se payer le luxe d'un réseau diplomatique et d'un réseau consulaire étendus? Comment coordonner de manière optimale les deux réseaux? Et les deux carrières qui lui sont associées? Une réduction importante du budget du réseau extérieur permet-elle encore à celui-ci d'assurer une défense sérieuse des multiples intérêts de la Suisse et des Suisses dans le monde?
François WISARD, Chef du Service historique du DFAE
Fussnoten
1 200 ans de représentation consulaire suisse à Marseille. 1799-1999, Marseille, 1999; 150 años de representación
Consular Suiza en Barcelona, Barcelone, 1998.
2 Genova ¿ crocevia tra Svizzera e Italia. I Consolato Generale di Svizzera a Genova 1799-1999. A cura di Catherine
Bosshart-Pfluger, per incarico del Consolato Generale di Svizzera, Frauenfeld, etc., Huber, 1999.
3 Altermatt, Claude, Les débuts de la diplomatie professionnelle en Suisse (1848-1914), Fribourg, Editions
universitaires, 1990.
4 En ligne: http://www.eda.admin.ch/eda/g/home/recent/rep/ch200.Par.0002.UpFile.pdf/br_980500_ch200_g.pdf.
5 Voir en particulier le Rapport de la Commission de gestion du Conseil national du 22.8.2002, Politique du
personnel de carrière et organisation du service extérieur au Département fédéral des affaires étrangères
(www.admin.ch/ch/f/ff/2003/2667.pdf). Les annexes contiennent des tableaux des réseaux diplomatiques et
consulaires de Suisse et d'autres pays occidentaux.
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