Classement thématique série 1848–1945:
6. POLITIQUE ET ACTIVITÉS HUMANITAIRES
6.4. MISSIONS MÉDICALES SUR LE FRONT DE L’EST
Pubblicato in
Documenti Diplomatici Svizzeri, vol. 14, doc. 145
volume linkBern 1997
Dettagli… |▼▶Collocazione
Archivio | Archivio federale svizzero, Berna | |
▼ ▶ Segnatura | CH-BAR#E2001D#1000/1552#6099* | |
Vecchia segnatura | CH-BAR E 2001(D)1000/1552 176 | |
Titolo dossier | Entsendung von schweiz. Ärzten und Sanitätspersonal nach Deutschland hinter die deutsch-russische Front, 2. Mission (1942–1942) | |
Riferimento archivio | B.52.11.05.1 |
dodis.ch/47331
Département politique1
COMPTE RENDU2
[...]3
[...]4
par le délégué à Belgrade du Comité international, le Dr Rudolf Voegeli, qui se trouve actuellement en Suisse.
M. le Conseiller fédéral Pilet-Golaz aborde ensuite la question des droits et des devoirs nouveaux de la Suisse depuis qu’elle se trouve Puissance protectrice d’un très grand nombre d’Etats en guerre. Il importe, à son avis, dit-il, que le Département politique tienne compte de cette situation nouvelle en instituant une sorte de délégation pour les œuvres d’entraide internationales. Le délégué, qui pourrait être par exemple M. Edouard de Haller, membre du Comité international de la Croix-Rouge, aurait pour tâche d’assurer la liaison entre le Chef du Département politique, d’une part, et, d’autre part, toute une série d’institutions, telles que le Comité international de la Croix-Rouge, la Croix-Rouge suisse, le Comité pour les œuvres de secours, le Comité qui vient de se constituer pour l’hospitalisation des enfants, la Division des intérêts étrangers, etc.
Le Chef du Département considère que les auteurs du plan sont dans la bonne voie lorsqu’ils déclarent qu’ils s’en remettent au peuple suisse de fournir les moyens matériels et financiers de réaliser le programme. Reste à savoir dans quelle mesure le peuple suisse répondra à cette attente, et surtout pendant combien de temps. Le colonel divisionnaire de Murait et le lieutenant-colonel Remund peuvent être certains que la Confédération ne refusera pas d’examiner la question d’une aide éventuelle lorsque la générosité de notre population commencera à donner des signes de fatigue. Le rôle du Conseil fédéral paraît au Chef du Département politique devoir être quelque chose comme celui d’un garant.
Le lieutenant-colonel Remundaborde ensuite certains aspects pratiques de la réalisation du programme. Le Comité envisage, soit l’hospitalisation dans les familles, soit l’hébergement collectif. Le nombre des familles suisses qui, jusqu’à présent, ont hospitalisé des petits étrangers est encore minime; il pourrait sans doute être sensiblement élevé. On aurait recours à l’hébergement collectif seulement dans le cas où des difficultés d’ordre linguistique viendraient à surgir ou des difficultés que l’on peut appeler d’ordre politique.
M. le Conseiller fédéral Pilet-Golaz recommande, sur ce point, la prudence. Il est un premier groupe de cas où l’hospitalisation dans les familles ne devra pas avoir lieu, ce sont ceux dans lesquels des précautions sanitaires particulières devraient être prises pour des enfants, par exemple, en provenance de la Baltique ou des Balkans.
Il faudra éviter, ajoute le Chef du Département politique, que l’hébergement collectif ne soit appliqué qu’aux petits allemands.
Le lieutenant-colonel Remundinforme le Chef du Département politique qu’il a reçu du Consul de Finlande une demande tendant à ce que le nouvel organisme s’intéresse également aux enfants finnois. Le colonel Remund a donné au Consul une réponse d’attente, mais il est prêt à s’en tenir aux premières directives qu’il a reçues de M. le Conseiller fédéral Pilet-Golaz, à savoir que le premier programme doit se limiter aux pays qui peuvent être atteints.
Le Chef du Département politique se déclare d’accord.2. Mission médicale en Grèce5.
Le Chef du Département politique demande au Colonel divisionnaire de Murait si le Comité pour les œuvres de secours a déjà eu l’occasion de prendre position à l’égard des dernières suggestions qui sont venues de Rome.
Les difficultés auxquelles le projet suisse s’est heurté en Italie proviennent, dit-il, des autorités militaires italiennes, qui ont été impressionnées par le fait des bruits qui ont circulé en Suisse à propos de la mission médicale sur le front oriental. Certes, la situation en Grèce est sérieuse; elle l’est au point de vue politique, policier, économique et financier, et enfin sanitaire. Le rôle de la Croix-Rouge hellénique n’est pas non plus très glorieux. Mais vu l’importance que nous attachons, du point de vue politique, au succès de l’entreprise, le Ministre de Suisse à Rome a été mandé à Berne, où le Chef du Département lui a donné de vive voix ses instructions. Les résultats obtenus par le Ministre de Suisse en Italie doivent être considérés comme une solution de début. On se bornerait, pour commencer, à envoyer des médicaments; on renoncerait à fournir des vivres; les appareils et les médicaments seraient conduits sur place par un nombre de médecins et d’infirmières limité, six, par exemple, au total.
Le colonel divisionnaire de Murait fait connaître au Chef du Département politique que le Comité pour les œuvres de secours est d’accord avec ses nouvelles suggestions. En ce qui concerne les médicaments, le Comité ne fournira que ce qu’il peut, car certains produits font défaut; il est entendu qu’il ne sera pas envoyé de vivres.
Le Chef du Département politique invoque le témoignage récent du sénateur italien Giannini. Les questions de transport par mer se heurtent, entre l’Italie et la Grèce, à des obstacles considérables; il faut recourir à de simples barques pour le transport des denrées. Or, il y aurait, semble-t-il, en Grèce quelque 120000 enfants nécessiteux. M. le Conseiller fédéral Pilet-Golaz est d’accord que quelque chose soit dit à la presse, mais que ce quelque chose ne soit pas trop. Le communiqué devra être conçu dans des termes discrets.
Il reste entendu que le Département politique informera la Légation de Suisse à Rome de l’accord de principe du Comité pour les œuvres de secours aux nouvelles propositions italiennes.
Le Chef du Département politique insiste néanmoins pour que le Comité veuille bien ne pas considérer l’assentiment italien comme donné avant qu’une réponse définitive ne parvienne de Rome.3. Mission médicale sur le front oriental6.
Le colonel divisionnaire de Murait fait connaître au Chef du Département politique que la première relève partira jeudi 8 janvier de Berne et qu’elle sera le vendredi 9 à Berlin. Le Président de la Croix-Rouge suisse ajoute qu’avec l’envoi de cette première relève le Comité pour les œuvres de secours considère, quant à lui, sa tâche comme terminée.
M. le Conseiller fédéral Pilet-Golaz demande à MM. de Murait et Remund de bien vouloir attendre encore quelque peu avant de considérer leur décision comme définitive. De toute façon, la mission part maintenant pour trois mois, c’est-à-dire pour les mois de janvier, de février et de mars. Il faut attendre de connaître les expériences de la première mission et peut-être que l’on soit arrivé au milieu du séjour de la relève avant de se déterminer de façon définitive dans un sens ou dans un autre.
- 1
- E 2001 (D) 2/176.↩
- 2
- Ce document non signé a été vraisemblablement rédigé par D. Secrétan.↩
- 3
- Für die Tabelle vgl. dodis.ch/47331. Pour le tableau, cf. dodis.ch/47331. For the table, cf. dodis.ch/47331. Per la tabella, cf. dodis.ch/47331.↩
- 4
- Für die Tabelle vgl. dodis.ch/47331. Pour le tableau, cf. dodis.ch/47331. For the table, cf. dodis.ch/47331. Per la tabella, cf. dodis.ch/47331.↩
- 6
- Cf. Nos 87, 91, 107 et 144.↩
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