Langue: français
8.10.1925 (jeudi)
Protokoll der Sitzung des Bundesrates vom 8.10.1925
Procès-verbal secret du Conseil fédéral (PVCF-S)
Nach einer Meldung des schweizerischen Gesandten in Berlin plant Professor Stein eine Fühlungnahme zwischen Tschitscherin und Rüfenacht. Die Möglichkeit einer Kontaktnahme mit Tschitscherin sollte nicht ausgelassen werden. Bedenken ergeben sich gegen die Vermittlung durch Stein.

Thematische Zuordung Serie 1848–1945:
III. BILATERALE BEZIEHUNGEN
22. Russland
22.1. Wiederaufnahme von Handelsbeziehungen
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Walter Hofer, Beatrix Mesmer (ed.)

Documents Diplomatiques Suisses, vol. 9, doc. 100

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Bern 1980

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Emplacement

dodis.ch/45117
Protokoll der Sitzung des Bundesrates vom 8. Oktober 19251

Relations avec les Soviets

Le chef du département politique a reçu de M. Rüfenacht un télégramme2 l’informant que selon une communication du conseiller de l’ambassade de Russie à Berlin, le professeur Stein projetterait de ménager à notre ministre une entrevue avec Tchitchérine, en les invitant ensemble chez lui. M. Rüfenacht demande des instructions pour la conduite à tenir dans cette éventualité.

De l’avis de M. Motta, cette prise de contact ne paraît pas très opportune en ce moment, en raison de la coïncidence avec la conférence de Locarno. D’autre part, l’entremise de M. le professeur Stein paraît peu désirable, le personnage ne méritant pas pleine confiance3. Toutefois, il ne faudrait pas repousser d’emblée et absolument une occasion de prendre contact avec le commissaire aux affaires étrangères des Soviets. Il conviendrait donc de faire savoir à M. Rüfenacht que l’entremise de M. Stein n’est pas désirable et que si Tchitchérine désire prendre contact avec notre ministre, le Conseil fédéral ne voit pas d’objection à ce que celui-ci accepte d’entrer en conversation, pourvu que la condition première de tout arrangement soit la levée préalable du boycott, de la part des Soviets.

M. le vice-président Hâberlin relate à ce propos qu’il a reçu récemment la visite d’un Russe, d’origine suédoise4, venu lui apporter des renseignements sur la situation actuelle de la Russie, mais apparemment aussi pour sonder les dispositions du gouvernement fédéral à l’égard d’une reprise des relations avec les Soviets. Selon ce personnage, on ne doit pas s’attendre à ce que le régime bolchévique soit renversé à échéance plus ou moins rapide. Mais ce régime suit une évolution progressive qui le rapproche peu à peu de celui des pays civilisés. La Russie a de grandes ressources qui lui permettent de faire face à ses engagements. Mais elle a actuellement besoin de crédits à long terme. M. Hâberlin a répondu, comme il l’a fait au Parlement, que, pourvu que le boycott soit préalablement levé, le Conseil fédéral prêterait volontiers la main à la reprise des relations avec la Russie, mais qu’il ne saurait être question de mettre à cette reprise des conditions telles que le versement d’une indemnité à la famille de Worowsky ou des excuses.

Après discussion, il est décidé:

Le département politique est chargé d’autoriser M. Rüfenacht à prendre contact avec Tchitchérine, mais en évitant si possible l’entremise de M. Stein.

1
E 1005 2/3. Abwesend: Musy und Haab.
2
E 2001 (C) 12/1.
3
In seinem Politischen Bericht Nr. 19 vom 10.10.1925 bezeichnete Rüfenacht Prof. Stein als bekannten politischen Mittelsmann aus Liebhaberei, der «nach seinen Angaben» in ständiger Berührung mit Tschitscherin, dem amerikanischen, englischen und französischen Botschafter, sowie dem tschechoslowakischen und polnischen Gesandten stehe (E 2300Berlin, Archiv-Nr. 26).
4
In einer Aktennotiz Rüfenachts vom 26.11.1925 wird der Name des erwähnten Russen mit Ericson (RobertEricson, Diplom-Ingenieur, Vertreter von Brown-Boveri, Baden, in Petrograd und Moskau) angegeben (E 2200 Berlin 2/2).