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Le Chef du Département politique, M. Petitpierre, au Conseiller national, A. de Senarclens1

Vous avez bien voulu me demander, par vos lignes du 6 de ce mois2, mon avis sur une éventuelle participation du groupe suisse de l’Union interparlementaire3 aux travaux du «Mouvementeuropéen»4.

Comme vous le dites très bien, il serait dangereux de soutenir officiellement un Mouvement de cette nature lorsque son activité tend à s’éloigner des domaines dans lesquels notre politique traditionnelle nous permet de collaborer.

Je pense, toutefois, que d’une manière ou de l’autre, la Suisse, ne serait-ce que pour préserver l’avenir, doit être présente partout où l’on constate des entreprises dont elle pourrait directement ou indirectement subir les répercussions. Aussi j’estime que la présence, à titre privé, de personnalités suisses dans les associations qui ont pour but de fédérer l’Europe, ne peut pas être préjudiciable à notre pays5.