Bericht einer Besprechung mit dem belgischen Abgeordneten, Scheyven, betreffend die Schaffung eines Spezialfonds der Vereinten Nationen für die wirtschaftliche Entwicklung von Entwicklungsländern.
Printed in
Diplomatic Documents of Switzerland, vol. 19, doc. 119
volume linkZürich/Locarno/Genève 2003
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Archive | Swiss Federal Archives, Bern | |
▼ ▶ Archival classification | CH-BAR#E2003-04#1970/346#96* | |
Old classification | CH-BAR E 2003-04(-)1970/346 167 | |
Dossier title | Fonds spécial des Nations Unies pour le développement économique (1953–1954) | |
File reference archive | F.01.3.30.D.Uch |
dodis.ch/10171 Le Chef du Département politique, M. Petitpierre, au Chef de la Division des Organisations internationales du Département politique, P. Micheli1
Comme prévu, j’ai déjeuné lundi dernier, 26 juillet, à Genève avec M. Raymond Scheyven, député belge et ancien président du Conseil économique et social des Nations Unies.
M. Scheyven m’a exposé ses vues sur la création d’un fonds spécial des Nations Unies pour le développement économique2. Son désir secret est d’obtenir l’adhésion d’un nombre de pays aussi grand que possible à la création de ce fonds, en vue de faire pression sur les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qui jusqu’à présent ont pris une attitude négative.
Je déclare à M. Scheyven qu’il ne m’est pas possible de prendre d’engagement au nom du Conseil fédéral, mais qu’en principe, je partage ses vues sur la nécessité d’établir de nouvelles relations entre les pays occidentaux et les pays sous-développés, sur des bases autres que le lien colonial. C’est la meilleure méthode pour essayer de lutter contre le développement du communisme dans ces pays. Pour établir cette collaboration, des fonds considérables sont nécessaires. La somme de 250 millions de dollars serait insuffisante. En revanche, la participation de la Suisse se heurterait à des objections. Les Chambres et l’opinion publique réclament des économies. Il serait par conséquent difficile pour le Conseil fédéral d’obtenir des crédits. Les milieux qui s’intéressent à l’aide aux pays sous-développés se sont prononcés jusqu’ici négativement. Je suis néanmoins prêt à revoir tout le problème dans un sens plutôt positif et je ferai connaître à M. Scheyven le point de vue des autorités suisses dans le courant du mois de septembre ou au début d’octobre.
Il ne nous est pas possible de prendre maintenant de nouveaux engagements financiers. En revanche, il me semble que nous devons adopter une attitude plutôt positive à l’égard du principe d’un développement de l’aide aux pays arriérés. Il y a là un problème vital pour l’Occident, dont l’importance politique et aussi économique ne doit pas nous échapper. Le système américain d’une aide bilatérale ou l’abandon de ce problème à l’initiative privée a fait ses preuves, qui sont négatives. Les pays faibles économiquement et dont la situation politique n’est pas très solide, se méfient de plus en plus de l’aide de leur est accordée par une grande puissance, à laquelle, à tort ou à raison, ils prêtent des arrière-pensées politiques. C’est donc plutôt sur le plan multilatéral que le problème de l’aide aux pays sous-développés doit être résolu. Nous devrions nous efforcer, pour montrer l’intérêt que nous portons à cette question, de procéder à une critique constructive des idées et des plans de M. Scheyven et éventuellement présenter nous-mêmes des propositions ou des suggestions pratiques. Nous pourrions le faire sans prendre encore des engagements d’ordre financier.
Je vous prie d’examiner ce problème avec la commission présidée par le Professeur Pallmann3, qui s’occupe de l’aide aux pays sous-développés.
- 1
- E 2001-04(-)1970/346/167.↩
- 2
- Sur la création de ce fonds spécial, cf. E 2001-04(-)1970/346/164.↩
- 3
- Il s’agit de la Commission pour l’assistance technique aux pays sous-développés. Sur l’activité de cette commission, cf. la lettre de A. Daeniker à Ph. Zutter du 23 décembre 1950, E 2001-04(-)-/6/10 (dodis.ch/8153), et la lettre de H. Pallmann à la Division des Organisations internationales du Département politique du 20 octobre 1951, ibid. (dodis.ch/8152).↩
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