Pour faire suite à notre lettre du 2 octobre2, nous avons l’honneur de vous informer que M. Trembley, qui rentrera au Caire le 1er novembre, se tient dès cette date à votre disposition pour prendre, sur place, les mesures que vous jugerez opportunes en vue de faciliter votre mission en Egypte.
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Au cours de l’entretien que nous avons eu avec lui avant son départ, M. Trembley nous a confirmé que le nouveau Ministère égyptien ne lui paraissait guère devoir se maintenir très longtemps au pouvoir et que la personnalité d’Abd el Fattah Pacha Yehia, qui cumule les fonctions de Président du Conseil et de Ministre des Affaires étrangères, ne lui permettait pas d’envisager les conjonctures actuelles comme particulièrement propices à la reprise des négociations au sujet du traité d’amitié entre la Suisse et l’Egypte. M. Trembley n’est pas d’avis, néanmoins, qu’il convienne de retarder votre voyage jusqu’à un moment plus favorable que nous risquerions peutêtre d’attendre assez longtemps; il conseille simplement, par mesure de prudence, que les conditions de votre arrivée en Egypte soient telles qu’elles ne vous obligent pas à entrer en négociations, si vous deviez vous convaincre sur place qu’il est préférable de vous en abstenir.
Dans ces conditions, il nous paraît indiqué que votre voyage en Egypte ne soit pas annoncé à l’avance aux Autorités égyptiennes et devra être présenté, le moment venu, comme une prise de contact avec les colonies suisses. L’usage égyptien voulant que toute personnalité de distinction qui se rend au Caire sollicite une audience du Roi et du Président du Conseil, vous serez tout naturellement amené à entrer en rapport avec le Gouvernement égyptien sans avoir à fournir trop de précisions sur le but de votre venue au Caire. Dans cette première entrevue avec le roi Fouad, vous voudrez bien présenter verbalement un message de courtoisie de la part du Conseil fédéral qui a gardé un souvenir agréable de la visite à Berne de ce souverain3. La remise d’une lettre ne paraît ni nécessaire ni désirable.
Le contact pris, vous apprécierez si des négociations sont possibles et nous vous ferons parvenir des pouvoirs vous désignant, de même que M. Trembley, comme plénipotentiaires.
Votre arrivée au Caire devrait coïncider à peu près avec le retour du Gouvernement dans la capitale, c’est-à-dire avoir lieu dans les premiers jours de décembre. Nous vous serions reconnaissants de prendre vos dispositions à cet effet.
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DDS
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