Langue: français
2.2.1931 (lundi)
CONSEIL FÉDÉRAL Procès-verbal de la séance du 2.2.1931
Procès-verbal secret du Conseil fédéral (PVCF-S)
Compte-rendu d’un entretien de Motta avec le Président de la Cour internationale de La Haye. Instructions pour les discussions officieuses avec la France dont le but est la reprise des négociations.

Classement thématique série 1848–1945:
II. RELATIONS BILATÉRALES
11. France
11.5. Affaire des zones
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Jean-Claude Favez et al. (ed.)

Documents Diplomatiques Suisses, vol. 10, doc. 60

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Bern 1982

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Emplacement

dodis.ch/45602
CONSEIL FÉDÉRAL
Procès-verbal de la séance du 2 février 19311

Zonenfrage

Der Vorsteher des Politischen Departements teilte dem Bundesrat in der Sitzung vom 30. Januar. 1931 mit2, der Präsident des ständigen internationalen Gerichtshofs im Hag, Herr Anzilotti, habe unserem Gesandten im Haag bei einem Zusammentreffen in Gesellschaft gesagt, er wisse, dass Frankreich bereit sei, in der Zonenangelegenheit weitgehende Zugeständnisse zu machen. Es wäre daher sehr zu wünschen, dass die beiden Parteien zu einer Verständigung kämen, so dass der Gerichtshof, wenn dies überhaupt nötig sei, nur mehr das Einverständnis der beiden Staaten zu erwahren hätte. Für den Fall, dass ein Einverständnis nicht eintrete und somit das Gericht nochmals in der Angelegenheit einen Spruch zu fallen hätte, habe er sich versichert, dass dabei das frühere japanische Mitglied des Gerichtshofs, Herr Oda, der inzwischen durch Herrn Abaoi3 ersetzt worden ist, mitwirken werde, da das schwebende Verfahren möglichst durch den Gerichtshof in seiner alten Besetzung zu Ende geführt werden muss. Das bedingt aber, dass der Präsident des Gerichts über die neuen Verhandlungen zwischen der Schweiz und Frankreich auf dem laufenden gehalten werden muss, damit er Herrn Oda wenn nötig rechtzeitig einberufen kann.

Vom Gesandten in Paris ist die Meldung eingegangen, dass sich das neugebildete Ministerium4 heute in vertraulicher Besprechung mit der Zonenfrage befassen werde. Dem Gesandten ist vom Vorsteher des Politischen Departements mitgeteilt worden, wir müssten darauf bestehen, dass die geplante offiziöse Besprechung über die Zonenfrage am 5. Februar in Paris stattfinde. Herr Martin5 hat sich bereit erklärt, dabei mit Herrn Stucki5 zusammenzuarbeiten und dankt dem Bundesrat für das ihm erwiesene Zutrauen. [...]

Auf Grund der Beratung werden die folgenden Weisungen

für die Delegierten zur Fühlungnahme in der Zonenfrage genehmigt:

«Instructions pour les zones.

1. Le but des conversations officieuses est d’amener le Gouvernement français à abandonner son point de vue de ne vouloir négocier que sur la base d’un système abolissant les zones.

2. Les négociateurs officieux sont autorisés à déclarer que le Conseil fédéral est toujours disposé à maintenir dans toutes ses parties le projet qui a été déposé devant la Cour permanente de justice internationale.

3. Les offres suisses ne pourraient pas être maintenues dans toute leur extension si le Gouvernement français persistait dans l’idée d’exercer son activité fiscale ou policière dans les zones au moyen d’un contrôle qui serait établi à la frontière entre la Suisse et les territoires zoniens.

Les contingents libres de droit ou à droits réduits admis à entrer en Suisse seront plus ou moins considérables suivant que le contrôle fiscal et policier sera plus ou moins libéral.

4. Si les négociateurs français persistaient - malgré le sens évident de l’ordonnance prononcée par la Cour de justice internationale - à ne vouloir négocier que sur la base d’un système abolissant les zones, les négociateurs suisses ne se refuseront pas à transmettre, mais à titre de simple information, le projet français au Conseil fédéral.

5. Si les négociateurs français proposaient, par exemple, un système qui maintiendrait le régime des zones pour le pays de Gex et pour la région de St-Gingolph, mais l’abolirait pour la zone sarde6, les négociateurs suisses ne prendront pas une attitude absolument négative, mais déclareront en vouloir référer au Conseil fédéral.

Par contre, les négociateurs suisses ne prendront pas eux-mêmes l’initiative d’une pareille solution.»

1
E 1005 2/3. Absent: Minger.
2
E 1004 1/326.
3
IIfaut lire: M. Adatci.
4
Présidé par P. Laval.
5
P.E. Martin, désigné avec W. Stucki par le Conseil fédéral pour discuter l'ensemble de l’affaire des zones avec deux négociateurs français et reprendre ainsi les conversations pour lesquelles la Cour permanente de justice internationale a fixé aux deux parties un délai expirant le 31 juillet 1931, par son ordonnance du 6 décembre 1930 (E 2/1712, Lettre confidentielle du Chef du Département politique, G. Motta, au Ministre de Suisse à Paris, A. Dunant, 7 janvier 1931 ).
6
Haute-Savoie.