dodis.ch/43158 Der schweizerische Gesandte in Rom, J. B. Pioda, an den Bundespräsidenten und Vorsteher des Politischen Departementes, L. Forrer1

Dans les conversations que j’ai eues avec l’ambassadeur d’Allemagne, j’ai cru m’apercevoir qu’il régnait un peu de nervosité au sujet du voyage de l’Empereur Guillaume en Suisse. On émet à l’ambassade la crainte que des manifestations antimonarchiques ou antiallemandes puissent se produire; on cite certains journaux suisses qui auraient parlé en termes peu aimables de la visite d’un «inspecteur» de notre armée; enfin on soulève le spectre des anarchistes auxquels le droit d’asile laisse une liberté relative en Suisse2.

J’ai assuré M. de Jagow que l’Empereur serait très bien accueilli, que sa visite était considérée par toute la nation comme un honneur et que c’était avec grand plaisir que la nouvelle avait été accueillie partout.

Parmi les incertitudes de la situation, M. de Jagow a mentionné aussi l’élément allemand en Suisse. D’ailleurs, l’ambassadeur n’a rien précisé; il s’agissait uniquement de quelques idées émises au cours d’une conversation.