dodis.ch/41353

Le Président de la Confédération, J. Stämpfli, au Ministre de Grande-Bretagne à Berne, E. A. J. Harris1

Je m’empresse de répondre à la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser aujourd’hui au sujet des militaires suisses revenus du service des Deux-Siciles.2

Dans son dernier rapport3, M. Latour, notre délégué à Naples, s’exprime en le terminant comme suit:

«Suivant mon calcul, il ne peut pas être resté ici en tout beaucoup plus de 600 hommes, car on ne saurait admettre plus de 1700 hommes (maximum) pour la force de chaque régiment qui était ici; cela fait donc ensemble,

[...]4

Il est sans doute vrai qu’au retour de ces troupes dans leurs foyers, des enrôlements ont eu lieu pour Rome, Alger et Batavia, surtout à Marseille où les recruteurs enrôlaient ouvertement sous les yeux des autorités françaises. On ne connaît pas exactement le chiffre des enrôlés; pour Rome, il peut s’élever à quelques centaines. La France et l’Autriche favorisent ouvertement ces enrôlements malgré nos réclamations.5