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Diplomatische Dokumente der Schweiz, Bd. 4, Dok. 401
volume linkBern 1994
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Archiv | Schweizerisches Bundesarchiv, Bern | |
Signatur | CH-BAR#E2001A#1000/45#81* | |
Dossiertitel | Nr. 81. Beschwerden der Türkei gegen das Treiben der Jungtürken und Armenier in der Schweiz, insbesondere in Genf (1899–1904) | |
Aktenzeichen Archiv | B.11 |
dodis.ch/42811 Le Procureur général de la Confédération, O. Kronauer, au Chef du Département de justice et police, E. Brenner1
Mit Note vom 3. April2 lenkte die kaiserlich-türkische Gesandtschaft in Bern die Aufmerksamkeit des Herrn Bundespräsidenten auf Versammlungen türkischer Untertanen in Genf, die unter dem Vorsitze eines gewissen Maluvian stattfänden und geeignet seien die Ruhe der Türkei zu compromittieren.
«Dieser Maluvian», sagt die Note weiter, «sei ein Freund und Genosse des Räuberhauptmanns Sarafoff, der die Amerikanerin Miss Stone gefangen genommen habe. Dem Maluvian hätten sich nun die in Genf versammelten Armenier beigesellt «en vue de rechercher les moyens les plus efficaces de préparer un véritable complot contre la sécurité d’un pays ami de la Suisse, troubler l’ordre public et tirer profit de cette agitation.»
Die Note führt im weitern aus, derartige Handlungen seien vom Bundesgesetz über das Bundesstrafrecht mit Strafe bedroht und verweist zur Begründung dieser Ansicht auf die Art. 13, 39 und 41 dieses Gesetzes.
Die kaiserlich-türkische Gesandtschaft verlangt um so mehr die Bestrafung der betreffenden Armenier, weil sich dieselben mit einem Individuum, dem vorgenannten Sarafoff, vereinigt hätten, der mit seinen Genossen einen neuen «acte de brigandage» nämlich die Gefangennahme eines fremden Konsuls vorbereite.
Die Beschwerden der türkischen Gesandtschaft betreffen den Kongress der Vereinigung armenischer Studenten in Europa, der vom Ostermontag, den 31. März bis und mit Sonntag den 6. April abhin in Genf stattgefunden hat.
Bevor wir uns über diesen Kongress aussprechen, erlauben wir uns, an folgende Vorgänge zu erinnern:
In den Präliminar-Friedensvertrag, der am 3. März 1878 nach Beendigung des russisch-türkischen Krieges zwischen den beiden kriegführenden Mächten abgeschlossen worden ist, wurde hinsichtlich Armeniens die nachfolgende Bestimmung aufgenommen:
«Art. 16. Comme l’évacuation par les troupes russes, des territoires qu’elles occupent en Arménie et qui doivent être restitués à la Turquie, pourrait y donner lieu à des conflits et à des complications préjudiciables aux bonnes relations des deux pays, la Sublime Porte s’engage à réaliser sans plus de retard les améliorations et les réformes exigées par les besoins locaux dans les provinces habitées par les Arméniens et à garantir leur sécurité contre les Kurdes et les Circassiens.»
Art. 17. Une amnistie pleine et entière est accordée par la Sublime Porte à tous les sujets ottomans compromis dans les derniers événements et toutes les personnes détenues de ce fait, ou envoyées en exil, seront immédiatement mises en liberté.»
In dem hierauf zwischen Deutschland, Österreich-Ungarn, Frankreich, Grossbritannien, Italien, Russland, und der Türkei abgeschlossenen Berliner Vertrag vom 15. Juli 1878 wurde hinsichtlich Armeniens stipuliert:
«Art. LXI. La Sublime Porte s’engage à réaliser, sans plus de retard, les améliorations et les réformes qu’exigent les besoins locaux dans les provinces habitées par les Arméniens et à garantir leur sécurité contre les Circassiens et les Kurdes. Elle donnera connaissance périodiquement des mesures prises à cet effet aux puissances qui en surveilleront l’application.»
Die von der Hohen Pforte in Aussicht gestellte Regelung der armenischen Verhältnisse hat nie stattgefunden. Ein im Jahre 1895 von England, Frankreich und Russland ausgearbeitetes Reformprojekt erhielt zwar die Zustimmung des Sultans, wurde aber von ihm nie in Wirksamkeit gesetzt. Dagegen sind seit 1878 vielfache Nachrichten von Armenierverfolgungen zur Kenntnis des Publikums gelangt, die nicht verfehlt haben eine grosse Erbitterung gegen die türkische Regierung hervorzurufen.
Die Angelegenheit wurde in der Presse und von verschiedenen Kongressen besprochen. So erstattete auch das internationale Friedensbureau in Bern dem vom 10. bis 13. September 1901 in Glasgow stattgefundenen X. Friedenskongress einen Bericht über die armenische Frage, nach dessen Kenntnisnahme der Kongress beschloss:
«d’adresser une requête aux Etats signataires du Traité de Berlin, afin de réunir une conférence officielle pour la solution de la question arménienne par l’application du projet de réformes élaboré, en mai 1895, par les gouvernements anglais, français et russe, et ratifié même par le Sultan.»
In Folgegebung dieses Beschlusses wurde am 3. Oktober 1901 folgendes Schreiben an die Minister der auswärtigen Angelegenheiten von Deutschland, Österreich, Frankreich, Grossbritannien, Italien und Russland erlassen:
Monsieur le Ministre;
Le Xe Congrès universel de la Paix réuni à Glasgow en septembre dernier, a chargé notre bureau d’adresser une requête aux Puissances signataires du Traité de Berlin en vue de la réunion d’une conférence officielle pour donner une solution à la question arménienne par l’exécution du projet de réformes de 1895, qui était lui-même une application de l’art. 61 du Traité de Berlin confirmant l’art. 16 du Traité de San Stefano.
Il y a plus de vingt ans que le gouvernement ottoman s’est engagé solennellement devant les Puissances européennes à réaliser sans plus de retard les améliorations et les réformes exigées par les besoins locaux dans les provinces habitées par les Arméniens, à garantir leur sécurité et à donner périodiquement connaissance des mesures prises à cet effet aux puissances qui en surveilleront l’exécution.
C’était bien là une question d’ordre international. Or, la situation lamentable qui avait rendu nécessaire cette intervention européenne en faveur des Arméniens n’a fait qu’empirer depuis cette époque.
Aussi les gouvernements anglais, français et russe ont-ils élaboré, en mai 1895, le projet de réformes rappelé ci-dessus projet intitulé «Memorandum» et destiné à assurer aux populations arméniennes si cruellement éprouvées le droit à la vie et à la sécurité. Malheureusement, ce projet, élaboré sous l’impression des massacres de Sassoun et approuvé par le Sultan, n’a pas été mis en exécution, il est resté lettre morte, comme l’engagement solennel que renfermait le traité de Berlin. Les massacres ont continué par intermittence, dans le District de Bitlis, par exemple, l’année dernière à Moush, et à Sassoun tout récemment encore. Il ne paraît pas possible, Monsieur le Ministre, que les gouvernements garants de la sécurité des Arméniens restent plus longtemps inactifs.
En accueillant notre requête avec l’intention de réagir sérieusement contre cet état de chose plein de menaces, les Puissances signataires du Traité de Berlin serviront doublement la cause de l’humanité, car elles contribueront à mettre un terme aux trop longues souffrances d’un peuple martyr et par l’application des réformes promises aux Arméniens elles supprimeront une des principales causes des conflagrations toujours à l’état latent dans cette partie du monde. Veuillez agréer, etc.
Au nom du Bureau international permanent de la paix
Le secrétaire honoraire: sig. Elie Ducommun
Le Président: sig. Fréd. Bayer
Die Mächte haben diesem Schreiben keine Folge gegeben.
An dem XI. Friedenskongress, der im April dieses Jahres in Monaco abgehalten wurde, war als Delegierter der «Vereinigung armenischer Studenten» der französische Journalist P. Quillardzugelassen worden. Auf dessen Antrag wurde ohne Opposition folgende Resolution angenommen:
Le XIe, Congrès universel de la Paix, renouvelant les vœux du IXe et du Xe Congrès, demande instamment aux Puissances signataires du Traité de Berlin de se réunir en une conférence officielle à La Haye pour la solution de la question arménienne par l’application du projet de réformes du mois de mai 1895; et considérant que de nouveaux massacres sont à craindre dans la région de Sassoun prie les mêmes Puissances d’envoyer à Moush leurs consuls des villes les plus voisines, la présence de témoins européens officiels étant seule de nature à empêcher le retour d’événements sanglants qui soulèvent l’indignation générale.»
Ob diese Resolution irgendwelchen Erfolg gehabt hat, wissen wir nicht.
Seit 1895 erscheint in Genf eine in armenischer Sprache geschriebene Zeitung «Droschak» (Glocke), in der die Forderungen des armenischen Volkes verfochten werden. Da wir niemanden zur Verfügung haben, der uns die fraglichen Artikel übersetzen kann, können wir uns über deren Inhalt nicht näher aussprechen.
Über den in der letzten Osterwoche in Genf stattgehabten Kongress der Vereinigung armenischer Studenten in Europa ist verhältnismässig wenig in die Öffentlichkeit gedrungen und zwar aus dem einfachen Grunde, weil die Verhandlungen hauptsächlich in armenischer Sprache geführt worden sind. Auch das Programm für die Kongressverhandlungen ist nur in armenischer Sprache gehalten. Der Kongress selbst fand im Hôtel des Alpes statt und war von ca. 100 Teilnehmern besucht, die sich übrigens jeder Manifestation nach aussen enthielten.
Die Teilnehmer setzten sich aus in Genf wohnhaften Armeniern sowie aus den Delegierten auswärtiger Gruppen armenischer Volksgenossen zusammen.
Unter anderem wurden verlesen ein Brief des von der türkischen Gesandtschaft als Räuberhauptmann bezeichneten Boris Sarafoff, Chef des Executivkommités der revolutionären Macedonier, der die Armenier auffordert mit den Macedoniern gemeinsame Sache zu machen; ferner ein sympathisches Schreiben des Herrn Staatsrat Favon, der sein Bedauern aussprach, durch die Sitzungen der Bundesversammlung verhindert gewesen zu sein, an der Eröffnungssitzung des Kongresses teilzunehmen und endlich auch ein Schreiben des greisen Genfer Gelehrten Ernst Naville, der einige Worte an das Komitee geschrieben hatte «pour lui exprimer sa plus sincère sympathie, regrettant que son grand âge ne lui permette pas de collaborer plus efficacement à cette belle œuvre.»
Die «Tribune de Genève» vom 8. April fasst die Beschlüsse des Kongresses folgendermassen zusammen:
«L’Union des étudiants continuera sa propagande au moyen de conférences, de proclamations à la presse européenne, de publications, de mémoires aux divers parlements. Les principales publications seront imprimées en quatre langues. On commencera prochainement à créer un mouvement arménophile en Italie.
Le Congrès s’est aussi occupé des orphelins arméniens recueillis en Suisse. Il a exprimé le désir qu’ils soient suivis par les étudiants arméniens qui prendront contact avec eux, afin de maintenir dans ces jeunes compatriotes l’amour du pays absent et la connaissance de la langue maternelle. Le Congrès a décidé de créer en Allemagne un journal spécial pour défendre les revendications de l’Arménie. Il organisera un service de publications spéciales à la Turquie et au Caucase, où la propagande ouverte n’est pas tolérée. Il enverra en Turquie des délégués chargés d’examiner la situation sur place.»
Der Kongress nahm auch Kenntnis von der Mitteilung des vorgenannten Herrn P. Quillard, betreffend die vom XI. Friedenskongress auf seinen Antrag angenommene Resolution zugunsten der Armenier.
Schliesslich wurde noch beschlossen, den nächsten Kongress im Laufe des Monats August 1903 in Brüssel abzuhalten.
Aus dem Vorstehenden ergibt sich, dass die Agitation der Armenier namentlich dahin zielt, die Mächte zu veranlassen, die Türkei zu verhalten, ihren durch Art. LXI des Berliner Vertrages übernommenen Verpflichtungen zugunsten der Armenier endlich einmal nachzukommen. Und diese Agitation müssen wir als eine durchaus gerechtfertigte bezeichnen.
Dafür, dass von dem in Genf stattgefundenen Kongress der Vereinigung armenischer Studenten in Europa irgendwelche völkerrechtswidrigen Handlungen begangen worden wären, liegen auch nicht die geringsten Anhaltspunkte
Der Umstand, dass der von der türkischen Gesandtschaft als Räuberhauptmann bezeichnete Sarafoff als Präsident des Executivkomitees der revolutionären Macedonier den Kongress aufforderte, mit den macedonischen Revolutionären gemeinsame Sache zu machen, kann den Kongressteilnehmern selbstverständlich nicht zur Last gelegt werden. Ob, und event, was der Kongress auf diese Aufforderung geantwortet hat, wissen wir nicht.
Wir stellen den Antrag:
Es sei der kaiserlich-türkischen Gesandtschaft in geeigneter Weise mitzuteilen, aus den dem Bundesrate erstatteten amtlichen Berichten habe sich nichts ergeben, aus dem geschlossen werden dürfte, dass an dem Kongress der Vereinigung armenischer Studenten in Europa, der vom 31. März bis zum 6. April ds. Js. in Genf stattgefunden, strafbare völkerrechtswidrige Handlungen vorgenommen worden seien.3
- 1
- Lettre: E 2001 (A) 81.↩
- 2
- Non reproduit.↩
- 3
- Note en bas du texte: Indem wir dem vorstehenden Bericht der Bundesanwaltschaft zustimmen, stellen wir den Antrag: Es sei die Note der Kaiserlich türkischen Gesandtschaft vom 3. April 1902 [non reproduite]durch das politische Departement im Sinne obiger Ausführung zu beantworten. 27. Juni 1902. V.A. Schweizerisches Justiz- und Polizei-Departement. Signé: Brenner.↩
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