Vorbereitungen hinsichtlich des Aufenthaltes von Churchill in der Schweiz. Letzte Auslandreisen des ehemaligen Ministerpräsidenten. Eine Begegnung zwischen Churchill und einzelnen Bundesräten ist zu begrüssen.
Abgedruckt in
Diplomatische Dokumente der Schweiz, Bd. 16, Dok. 76
volume linkZürich/Locarno/Genève 1997
Mehr… |▼▶Aufbewahrungsort
Archiv | Schweizerisches Bundesarchiv, Bern | |
▼ ▶ Signatur | CH-BAR#E2001E#1000/1571#213* | |
Alte Signatur | CH-BAR E 2001(E)1000/1571 26 | |
Dossiertitel | Besuch von Winston Churchill (1946–1951) | |
Aktenzeichen Archiv | B.15.51.2 • Zusatzkomponente: Grossbritannien |
dodis.ch/781 VOYAGE DE M. CHURCHILL EN SUISSE
Dans un post-scriptum à ma lettre d’hier2, concernant les voyages en Suisse projetés par divers membres du Gouvernement britannique actuel, je vous ai signalé que M. Winston Churchill comptait également se rendre dans notre Pays au cours de cet été.
M. Churchill a été sollicité à cet effet par un groupe de nos compatriotes, au nom desquels un M. Claus H. Vogel, peintre à Zurich et Paris paraît avoir pris l’initiative en question. Ces messieurs ont approché M. Churchill d’abord par lettre, puis par l’entremise de M. Anton Bon, hôtelier suisse à Londres. L’ancien Premier Ministre a accueilli volontiers l’invitation qui lui a été adressée, après s’être assuré que le groupe de maisons et de personnes qui s’était adressé à lui était sérieux. A ce sujet, je vous adresse copie d’une lettre de M. Vogel au Colonel Anton Bon et dont ce dernier m’a donné connaissance3. Vous verrez que les maisons Sulzer, Volkart, Fischer, Bally, la Société de Réassurances Zurich et des maisons de l’industrie chimique sont à l’origine de l’initiative, ou se sont associées à celle-ci4.
Bien entendu, le voyage de M. Churchill aurait un caractère privé. Néanmoins, je me permets de suggérer que votre Département veuille examiner la possibilité d’organiser une prise de contact entre des membres du Conseil Fédéral et M. Churchill, peut-être au moyen d’un déjeuner à la maison de Watteville ou au «Lohn». De même que, naturellement, je suggérerais la même chose si, comme je l’espère, M. Philip Noel-Baker (au cas où celui-ci reviendrait quand même en Suisse et à Berne) et M. Aneurin Bevan, Ministre de la Santé Publique, prendraient contact avec notre Gouvernement.
M. Winston Churchill, abstraction faite de sa personnalité, n’est pas un simple parlementaire. Comme «chef de l’opposition de Sa Majesté», il a des fonctions pour ainsi dire officielles, il a son service à Whitehall, et touche un traitement officiel en tant que chef de l’opposition.
Mais avant tout, il est considéré toujours, aussi dans les rangs du parti «Labour», et par ses anciens collègues du Gouvernement actuel, comme une très grande figure nationale. Cela est ressorti clairement hier soir encore, des déclarations du Premier-Ministre M. Attlee, au cours du grand débat sur la politique étrangère, qui vient de prendre fin. Lors de son voyage en Amérique, M. Truman a tenu, vous le savez, à prendre un contact officiel avec lui. De même, le Gouvernement belge et la Reine des Pays-Bas l’ont invité au cours des derniers mois en Belgique et en Hollande.
Chez nous, il ne peut pas s’agir d’une invitation officielle. Je me tiens naturellement complètement en dehors des pourparlers que le groupe privé suisse, mentionné ci-dessus, a avec lui. Mais, ce que je proposerais, c’est qu’un jour, au cours de son séjour en Suisse, au mois d’août, l’on essaye de prévoir une prise de contact entre M. Churchill et des membres du Conseil fédéral. Cela ne pourra certainement pas être pris en mauvaise part, du côté du Gouvernement travailliste de Londres. Bien entendu, il faudrait inviter avec lui le Ministre de Grande-Bretagne à Berne. Dans son discours d’hier, à la Chambre des Communes, M. Churchill a parlé de ses impressions des Pays-Bas et de la Belgique en des termes qui ne peuvent être que favorables à l’appréciation de ces pays en Angleterre. Il me semble qu’il pourrait y avoir un avantage à l’entendre parler avec la même chaleur, le moment venu, de la Suisse. De même que nous sommes, cela va sans dire, toujours particulièrement sensibles aux paroles amicales pour notre Pays de membres du Gouvernement actuel.
Pour que le Foreign Office n’ignore rien des projets de voyage de M. Churchill, j’ai dit, l’autre jour, au Sous-Secrétaire d’Etat, M. Oliver Harvey, que je savais que l’ancien Premier avait l’intention de venir en Suisse. Mon interlocuteur a trouvé ce projet intéressant.
Comme j’espère avoir à dîner, avant la fin de ce mois, le Premier-Ministre actuel, M. Attlee, je pourrais lui toucher également un mot de l’invitation privée, dont M. Churchill est l’objet en Suisse. Je ne doute d’ailleurs pas que la réaction de l’ancien suppléant de M. Churchill qui, malgré toutes les divergences en politique intérieure, est lié d’amitié avec son prédécesseur, ne soit favorable.
- 1
- Rapport politique: E 2001 (E) 1/26.↩
- 2
- Non retrouvée.↩
- 3
- La lettre citée par P. Ruegger se trouve en annexe de ce rapport politique; non reproduite.↩
- 4
- Pour la liste de toutes les entreprises suisses qui appuyaient financièrement la visite de W. Churchill, cf. E 2800 (E) 1990/106/14.↩
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