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Diplomatic Documents of Switzerland, vol. 15, doc. 8
volume linkBern 1992
more… |▼▶Repository
| Archive | Swiss Federal Archives, Bern | |
▼ ▶ Archival classification | CH-BAR#E2001D#1000/1553#2136* | |
| Old classification | CH-BAR E 2001(D)1000/1553 102 | |
| Dossier title | Vertretung franz. Interessen in England, Nordirland, engl. Besetzungen (1943–1945) | |
| File reference archive | B.24.26 • Additional component: Frankreich |
dodis.ch/47612 Le Ministre de Suisse à Londres, W. Thurnheer, au Chef du Département politique, M. Pilet-Golaz1
J’ai eu l’honneur de recevoir votre lettre du 13 septembre2 sur la représentation officieuse par la Suisse des intérêts de certains Etats et n’ai pas manqué de communiquer à M. Preiswerk vos instructions sur la manière dont il y aura lieu désormais de traiter les affaires de cet ordre.
La réponse du Foreign Office à la démarche que je vous avais annoncée, le 8 de ce mois, par mon télégramme No 8863 m’arrive à l’instant. Vous en trouverez copie ci-joint4. Je vous en ai fait part par mon télégramme No 946 d’aujourd’hui5.
Vous pouvez constater que le Gouvernement Britannique refuse d’accueillir la représentation officielle par la Suisse des intérêts du Gouvernement de Vichy dans le Royaume-Uni. Tout ce qu’il accepte, et pour le Royaume-Uni seulement, est de prendre en considération, si et quand le besoin peut s’en faire sentir, la discussion inofficielle de questions pouvant toucher les intérêts de Vichy. C’est donc une représentation officieuse restreinte à des discussions possibles.
Je ne sais s’il faut en tirer la conclusion que le Foreign Office ne désire pas collaborer à des recherches ou à des transmissions de pièces officielles et veut s’en tenir aux matières pouvant ou devant faire l’objet de discussions. L’événement le montrera.
Les matières en question peuvent être de nature diverse. Il se peut même, à un moment donné, qu’elles deviennent de nature plus ou moins politique. En pareil cas, il me semble que les démarches qu’il pourrait y avoir lieu de tenter à la demande de Vichy devraient se faire par la Légation. La raison pour laquelle j’ai traité moi-même les interventions officieuses est que j’ai toujours considéré qu’alors que l’acceptation officielle de la représentation laissait le champ libre à la Division Spéciale, une démarche officieuse présuppose toujours la décision - qui est d’ordre politique - de l’autre partie de l’admettre. L’attitude du Foreign Office, qui maintenant se réserve en somme de décider préalablement s’il y a lieu d’accepter de discuter les questions proposées par Vichy souligne cet élément, dont je ne doute pas que vous tiendrez compte, puisque vous y faites déjà allusion vers la fin de votre lettre.
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France (Politics)
Vichy France


