Classement thématique série 1848–1945:
2. RELATIONS BILATÈRALES
2.10. GRANDE BRETAGNE
2.10.1. NÉGOCIATIONS ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES À LONDRES
Pubblicato in
Documenti Diplomatici Svizzeri, vol. 14, doc. 100
volume linkBern 1997
Dettagli… |▼▶Collocazione
| Archivio | Archivio federale svizzero, Berna | |
▼ ▶ Segnatura | CH-BAR#E2001D#1000/1552#7348* | |
| Vecchia segnatura | CH-BAR E 2001(D)1000/1552 231 | |
| Titolo dossier | Wirtschaftsverhandlungen mit England (1939–1942) | |
| Riferimento archivio | C.21.21.1 • Componente aggiuntiva: Grossbritannien |
dodis.ch/47286 Notice du Chef de la Division des Affaires étrangères du Département politique, P. Bonna1
Le Ministre de Grande-Bretagne vient me voir à 16 h. 30. Il se réfère aux nombreuses conversations qu’il a eues avec Monsieur le Conseiller fédéral Pilet-Golaz concernant la réaction de Londres devant le récent accord germano-suisse 2.Il affirme que l’on comprend que nous n’ayons pas pu faire autrement, mais qu’on ne peut, du côté anglais, renoncer à en tirer certaines conséquences. Il assure qu’il a fait ce qu’il pouvait pour les atténuer et que l’on est arrivé aux principes exprimés dans une note3 qu’il me remettra et qu’il tient à commenter. Les marchandises pouvant être importées en Suisse seront réparties en trois catégories:
1° les produits d’alimentation et les fourrages, pour lesquels la pratique jusqu’ici suivie pour l’établissement des «navicerts» sera maintenue;
2° les produits de consommation, pour lesquels on s’efforcera de se montrer libéral;
3° les produits destinés à l’industrie, pour lesquels, en principe, les «navicerts» seront refusés.
Il ajoute que ces principes sont naturellement susceptibles de toutes sortes d’adaptations pratiques, au sujet desquelles M. Lomax aura des négociations avec le Département de l’Economie publique. Il souligne enfin que ces lignes générales seront sujettes à révision selon l’évolution de nos relations économiques avec l’Allemagne et de notre commerce avec la Grande-Bretagne.
Je remercie M. Kelly de ses explications. Je promets de les transmettre aussi fidèlement que possible à Monsieur le Conseiller fédéral Pilet-Golaz. Je ne cache pas que je ne suis pas en état d’entrer en discussion, ni même d’apprécier si ce qu’il nous apporte est peu ou beaucoup, mais que je retiens son assurance qu’il a fait ce qu’il a pu pour nous aider et qu’il continuera à le faire. Je l’en remercie.
J’ajoute que si nous savons pouvoir compter sur la bonne volonté et la compréhension du Ministre de Grande-Bretagne, je crois savoir que dans les milieux économiques on regrette le départ de M. Setchell, car on trouve que M. Lomax manque de compréhension et de bonne volonté.
M. Kelly répond que M. Lomax est arrivé à un moment bien difficile, qu’il a eu de la peine à comprendre la situation spéciale de la Suisse, qu’il sort du Ministère du Blocus, où l’on n’a aucune compréhension pour autre chose que le blocus le plus complet possible de l’Allemagne, mais que, peu à peu, M. Lomax en viendra certainement à des conceptions moins étroites.
J’exprime la conviction qu’on y arrivera en effet et si M. Kelly veut bien y aider.
Il me répond que nous pouvons compter sur lui.
- 1
- E 2001 (D) 2/231. Paraphe: ZD.↩
- 2
- Du 18 juillet, cf. ci-dessus No 82. Cf. aussi No 78.↩
- 3
- Datée du 9 septembre, dont voici le texte: With reference to the Aide Mémoire which I had the honour to leave with Your Excellency on the 27th June, 1941, on the situation created by the recent signature of the German-Swiss Trade Agreement, I have been instructed to inform the Swiss Government that His Majesty’s Government cannot ignore the fact (for which, it is recognised, the Swiss Government are not altogether to blame) that Swiss industry is making a substantial contribution to the German war effort. On the information available, His Majesty’s Government consider that they would be entitled to frame their economic policy towards Switzerland accordingly, but they wish to take account of the difficulties of the Swiss position and to avoid extreme measures. His Majesty’s Government are therefore ready to maintain for the present the existing quotas of foodstuffs and fodder, and to discuss arrangements for the continued import of certain other consumption goods. They cannot however allow further imports of the following two separate and distinct categories of goods, namely raw materials and goods which could directly or indirectly serve to benefit our enemy. In communicating the above decision to the Swiss Government, I am instructed to say that the policy as described above is capable of modification and that His Majesty’s Government are prepared to take into account both the developments of Swiss trade with the enemy and the extent to which Swiss industry may, in practice, be able to export to the United Kingdom, the Empire and allied destinations, goods to which the authorities in these respective markets attach importance (E 2001 (D) 2/231).↩
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