Pubblicato in
Documenti Diplomatici Svizzeri, vol. 13, doc. 229
volume linkBern 1991
Dettagli… |▼▶Collocazione
Archivio | Archivio federale svizzero, Berna | |
▼ ▶ Segnatura | CH-BAR#E5155#1968/12#9* | |
Vecchia segnatura | CH-BAR E 5155(A)1968/12 2 | |
Titolo dossier | Lieferungen nach dem Ausland, Korrespondenz: Deutschland, Italien, England, Frankreich, Holland, Jugoslawien, Dänemark, Bulgarien (1939–1940) | |
Riferimento archivio | 00 |
dodis.ch/46986
Nous nous référons à l’entretien que nous avons eu l’honneur d’avoir avec Votre Excellence le 13 janvier 1940 au sujet des fournitures de la Fabrique de machines-outils d’Oerlikon pour le compte de l’Amirauté britannique.
Dans le programme de livraison que vous nous avez remis, les échéances sont échelonnées comme suit:
février 1940
mars 1940
avril 1940
mai/août 1940
dès septembre30 matériels
60 matériels
80 matériels
100 matériels
130 matériels par mois.
Nous avons examiné la situation et constaté que ce programme correspond aux dispositions prises par le fournisseur avec ses sous-traitants. La fabrication a été organisée de telle manière qu’elle pourra se poursuivre sans être gênée par celle en cours pour notre compte, et malgré que, par suite de la mobilisation, il soit difficile parfois au fournisseur de se procurer le personnel nécessaire. Ce programme nous paraît donc réalisable.
En ce qui nous concerne, nous ne passerons pas de nouvelles commandes susceptibles de contrarier l’exécution des contrats conclus par votre Gouvernement, savoir celui d’avril 1939 de 520 matériels et celui du 16 septembre 1939 de 1000 matériels.
Quant à la question d’une augmentation éventuelle de la production, nous n’avons pas la possibilité d’intervenir. La Fabrique de machines-outils d’Oerlikon doit être en mesure d’établir son propre programme et de répartir judicieusement ses livraisons entre les différents Etats qui lui ont passé des commandes. Nous ne nous verrions contraints d’intervenir que seulement dans le cas où, à la suite de nouvelles dispositions, les livraisons indispensables à notre armée courraient le risque d’être retardées.
A cette même occasion, nous nous permettons d’attirer votre attention sur le fait que l’Usine d’Oerlikon rencontre des difficultés dans la couverture de ses besoins en matières premières. Elle peut bien faire fabriquer en Suisse l’acier qui lui est nécessaire, mais des difficultés se présentent concernant la fourniture des métaux d’alliage indispensables, tels, par exemple, que le nickel, le chrome, le molybdène et le manganèse. Il serait nécessaire que le Gouvernement britannique prête son assistance, afin que l’usine d’Oerlikon puisse recevoir les métaux en question en quantités suffisantes.
En réponse à la lettre No 71/7/40 du 17 janvier 19402 de Votre Excellence, nous avons l’avantage de lui exposer ce qui suit:
La question soulevée par le Colonel Fierz ne concernait pas des machinesoutils destinées à la Fabrique d’Oerlikon, mais des machines expédiées à l’adresse de notre propre fabrique d’armes. Il s’agissait notamment d’un type de machine nécessaire pour la fabrication d’organes d’armement. Or, comme les maisons qui s’occupent de ce genre de fabrication sont plus ou moins interdépendantes, le défaut de machines chez l’une d’elles se fait sentir de manière générale. Nous sommes cependant heureux de vous annoncer que les machines en question, embarquées sur le vapeur «Birmana», ont été libérées ces derniers jours.
Au sujet de la munition, la situation est la suivante:
L’Amirauté britannique a passé commande d’environ 2260000 coups pour canons d’Oerlikon. Environ 250000 coups ont déjà été livrés, et le reste le sera au fur et à mesure des fournitures de canons. On nous a dit qu’il avait été prévu des livraisons mensuelles de 200000 coups. Cette livraison pourrait se heurter, dans quelques mois, à une difficulté unique: le manque de poudre. Jusqu’ici, en effet, nous avons tiré de notre propre poudrerie toute la poudre nécessaire à Oerlikon, mais nos besoins pour la défense nationale ayant augmenté, nous aurons l’emploi dans quelques mois de la production totale de notre poudrerie. Notre Service technique s’est vu récemment dans la nécessité de prévenir dans ce sens l’usine d’Oerlikon. Nous nous efforcerons toutefois de continuer nos livraisons aussi longtemps que possible pour permettre à Oerlikon de se couvrir ailleurs de ses besoins en poudre. Il ne s’agit évidemment pas de grosses quantités, 200000 cartouches par mois ne représentant qu’environ 8 tonnes de poudre, mais ces 8 tonnes sont pour notre petite armée un facteur déjà important.
Nous espérons que notre exposé est suffisamment clair et souhaitons que les livraisons de la Fabrique d’Oerlikon soient exécutées conformément au programme arrêté.
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