dodis.ch/43995

Le Ministre de Suisse à Londres, G. Carlin, à la Division des Affaires étrangères du Département politique1

Urgent. Contrairement à ce que me disait Lord Curzon mercredi le 12 courant, évidemment dans l’ignorance de ce qui se passait à ce sujet à Paris, voir mon télégramme no 32, je reçois à l’instant une note de l’Office des Affaires Etrangères datée du 143 dans laquelle, à la requête de Balfour, basée sur une décision du Suprême Conseil de Guerre à Paris, Lord Curzon me demande de vous faire savoir que les Gouvernements Associés seraient reconnaissants si la Suisse voulait accorder l’hospitalité à l’Ex-Empereur Charles et que ces gouvernements sont prêts, s’ils en sont requis, de donner au Conseil fédéral l’assurance confidentielle qu’aucune difficulté ne résultera pour la Suisse du fait qu’elle permettrait à l’Ex-Empereur de résider en Suisse. La note, dont le texte suit par courrier d’aujourd’hui, aujoute que, dans l’attente que cette assurance sera considérée comme suffisante par le Gouvernement Suisse, des instructions sont envoyées à Sir Thomas Cunningham d’informer l’Ex-Empereur de se préparer pour son voyage en Suisse à une date rapprochée.