dodis.ch/42996 Der Generalsekretär der Chambre Suisse de l’Horlogerie,
F. Huguenin, an den Vorsteher des Handels-, Industrie- und Landwirtschaftsdepartementes,
A. Deucher1
handschriftlich La Chaux-de-Fonds, 23 août 1906
La rupture des relations commerciales avec l’Espagne a eu pour conséquence immédiate de donner à des importateurs espagnols de montres suisses l’idée de chercher à introduire la fabrication des montres dans leur pays.
J’ai traité cette question dans les Nos. des 12, 16 et 19 Août de la «Fédération Horlogère! Il résulte de renseignements très précis que M. Félix Pereda, secrétaire de la Chambre de Commerce de Madrid, accompagnait les Espagnols qui en ce moment même font un voyage d’investigation en Suisse.
Le but cherché consisterait à commencer par introduire en Espagne des mouvements démontés et de les remonter en Espagne dans des ateliers que l’on développerait plus tard pour en faire des fabriques, à l’instar de ce qui se pratique actuellement en Russie.
M. Maurer de Madrid, toujours très bien informé et qui a donné au Département par mon intermédiaire de si précieux renseignements à propos des négociations avec l’Espagne2, m’adresse le télégramme suivant:
«J’apprends que Espagnols acheteurs fournitures ont plus importance que croyais. Par adresse qu’ils donnent, Montera 10, je vois que ne me suis pas trompé. Cela est bien représentant de Baringo très appuyé par Chambre commerce, Si celle-ci appuie fabrication auprès direction des douanes nous n’arriverons plus jamais à ancien tarif. Je crains que ces gens ne nous devancent si la Suisse résiste à traiter de suite.»
Il y a toute raison de craindre que ces fâcheuses prévisions se réaliseront si nous n’arrivons pas très rapidement à conclure un traité de commerce avec l’Espagne.