Thematische Zuordung Serie 1848–1945:
II. BILATERALE BEZIEHUNGEN
12. Mexiko
12.1. Diplomatische Vertretung
Printed in
Diplomatic Documents of Switzerland, vol. 5, doc. 5
volume linkBern 1983
more… |▼▶Repository
Archive | Swiss Federal Archives, Bern | |
▼ ▶ Archival classification | CH-BAR#E1001#1000/6#32* | |
Old classification | CH-BAR E 1001(-)1000/6 32 | |
Dossier title | Anträge des Eidg. Politischen Departementes 1902-1904 (1902–1904) | |
File reference archive | 1.2 |
dodis.ch/42860
Antrag des Bundespräsidenten und Vorstehers des Politischen Departementes, R. Comtesse, an den Bundesrat1
En date du 21 janvier dernier, le Ministre de Suisse à Rome a reçu du Ministre des Etats-Unis du Mexiqueà Rome la lettre ci-jointe en copie2, il appert de cette lettre que le Gouvernement mexicain serait disposé à accréditer aussi à Berne son Ministre à Rome, à condition que le Ministre de Suisse à Washington fût également accrédité à Mexico.
Les 14 Etats suivants ont une représentation diplomatique en poste fixe à Mexico: Allemagne, Etats-Unis d’Amérique, Autriche-Hongrie, Belgique, Chili, Colombie, Cuba, Espagne, France, Grande-Bretagne, Guatemala, Italie, Japon, Russie.
Par contre, les 12 Etats suivants ont accrédité aussi à Mexico le représentant diplomatique qu’ils entretiennent à Washington: Argentine, Bolivie, Brésil, Costa-Rica, Equateur, Nicaragua, Pays-Bas (chargé aussi des intérêts du Luxembourg), Pérou, Perse, Portugal, Salvador, Uruguay.
Enfin, les 9 Etats suivants n’ont aucune représentation diplomatique au Mexique et se bornent à avoir dans cette République un ou plusieurs consuls: Danemark, République Dominicaine, Grèce, Honduras, Monaco, Paraguay, Suède et Norvège, Suisse, Venezuela.
Voici quelques chiffres qui témoignent du développement considérable des affaires, au Mexique, pendant les vingt dernières années. En vingt ans, les revenus publics se sont élevés de 25 000000 dollars à 66000000 dollars; les importations de 30000000 dollars à 147000000 dollars; les exportations de 40000000 dollars à 168000000 dollars et le capital des Banques de 30000000 dollars à 320000000 dollars. Toutes les autres branches de l’activité nationale se sont développées dans une proportion semblable, et ce mouvement subira, sans nul doute, un nouvel essor.
Nous ne possédons pas les chiffres de notre commerce avec le Mexique seul, mais voici, d’après la statistique officielle du Département fédéral des Douanes, les chiffres de notre commerce avec l’Amérique centrale (Mexique, Guatemala, Honduras, San Salvador, Nicaragua, Costa-Rica, Iles Bahama, Antilles):
Importations: Exportations: 1885................................fr. 504185........................fr. 1331177 1890................................fr. 1509707
fr. 6 213 257 1892................................fr. 3 425 026........................fr. 4 765 784 1900................................fr. 5 105 191........................fr. 6191468 1902................................fr. 6 907 983........................fr. 5 598 902
On voit, d’après ces chiffres, que si les importations en Suisse ont régulièrement augmenté, nos exportations dans l’Amérique centrale ont diminué depuis 13 ans.
Nous avons intérêt à nouer des relations avec le Mexique; nous pourrons trouver là, pour notre commerce et nos exportations, un débouché favorable qui ira en s’élargissant; nous devons d’autant plus le faire que l’accès du marché américain devient toujours plus difficile. Les Etats-Unis, où l’industrie a marché à pas de géant, sont peu disposés à faire bon accueil aux produits étrangers et ont élevé des barrières douanières souvent prohibitives; ils se sont transformés, en ces dernières années, de bon client en rival dangereux.
Quant aux marchés européens, ils peuvent se fermer un jour ou l’autre, soit que nos concurrents parviennent à produire dans de meilleures conditions, soit qu’une politique douanière les protège davantage, ou pour toute autre cause, et le marché suisse languira. Les traités de commerce dont le terme est arrivé ou est proche seront sans doute difficilement renouvelés sur les mêmes bases. Il est donc indispensable que la Suisse jette les yeux au-delà des mers et y cherche les débouchés que réclament ses industries; il ne faut pas qu’elle se préoccupe seulement de la clientèle voisine, mais aussi de celle qui est éloignée. En ne le faisant pas, elle resterait dans une situation dangereuse puisque la prospérité de la nation dépend de notre commerce et de notre industrie.
Si nous ne savons pas accueillir l’ouverture qui nous est faite et si nous renvoyons à plus tard, nous trouverons peut-être les dispositions changées à Mexico et nous aurons perdu une occasion qui ne se retrouvera pas. Ce seront nos concurrents, les Belges surtout, qui nous auront devancés et supplantés. Ce serait une faute que nous commettrions et qui nous serait d’autant plus reprochée que la décision d’accréditer également à Mexico notre ministre de Washington n’entraînerait que quelques dépenses de déplacement. Un billet d’aller et retour de Washington à Mexico coûte, en lre classe, frs.513.-, somme à laquelle viendrait s’ajouter une indemnité fixe par jour d’absence de Washington.
Notre Ministre-Résident à Buenos-Ayres est également accrédité à Montevideo et à Assuncion (Paraguay); il correspond directement depuis Buenos-Ayres avec le Ministère des Affaires étrangères du Paraguay; lorsqu’il se rend à Assuncion, une fois tous les 2 ans généralement, il s’absente de Buenos-Ayres pendant une vingtaine de jours; le billet coûte frs. 375-400 (selon le change) et il lui est alloué une indemnité journalière de frs. 25; le voyage revient en tout à 900-1000 francs.
Enfin, notre représentant à Washington pourrait exercer un contrôle sur le consulat général de Suisse à Mexico, qui sera prochainement repourvu d’un titulaire.
Nous avons l’honneur de proposer: 1. d’accueillir favorablement l’ouverture du Mexique; 2. de charger le Département politique de faire savoir à Mr. Pioda que le Conseil fédéral est disposé à accréditer à Mexico son ministre de Washington, et à recevoir ici le ministre mexicain accrédité près le Quirinal3.
- 1
- E 1001 1/EPD Anträge 1902-1904. Accréditer également à Mexico le ministre de Suisse à Washington.↩
- 2
- E 2200 Rom 1/19101. C 5.↩
- 3
- Bundesratsbeschluss vom 1. März 1904: [...] Auf den Antrag des Herrn Bundesrat Deucher wird beschlossen, auf die Frage nicht einzutreten, bis der Bundesrat über die Motion betreffend Vertretung von Handelsinteressen im Ausland zu beschliessen im Falle sei (E 1004 1/216). Zur Motion Rossel vom 23. März 1903 siehe Nr. 77. Die Frage wurde von mexikanischer Seite 1910 nochmals aufgeworfen, von der Schweiz aber negativ beantwortet (E 2200 Rom 1/1910 I.C 5; E 2001 (A), Archiv-Nr. 1048). Eine selbständige Gesandtschaft wurde in Mexiko erst durch allgemein verbindlichen Bundesbeschluss vom 5. Oktober 1945 errichtet.↩
Tags