Je viens de vous télégraphier:
«Zeidlersche Correspondenz, bezugnehmend auf die Benedettischen Verhandlungen sagt, dass im Laufe der Unterhandlungen auch von der französischen Schweiz die Rede gewesen ist. Thile nichts wissend hat mich an Bismarck verwiesen. Soll ich desshalb Audienz nachsuchen?»
C’est la réponse de Monsieur de Thile, auprès duquel je cherchais des renseignements sur l’exactitude de cette nouvelle (dont ci-joint l’original)2, qui m’a engagé à vous expédier le télégramme qui précède. Le diplomate, en m’affirmant ne savoir rien d’authentique à ce sujet, a ajouté tenir d’un diplomate, qu’il ne saurait nommer, le fait d’une conversation entre M. Benedetti et M. Simson, Président du Reichstag, dans laquelle le diplomate français aurait exprimé combien il comprenait la tendance des allemands à voir s’opérer l’unification des races germaniques, mais que ces dernières devaient avoir des égards réciproques envers la France si celle-ci cherchait à acquérir la Belgique, la Suisse Française etc.
Monsieur de Thile n’était pas en état de se porter garant de l’exactitude de cette conversation, et du reste ne savait rien de précis à cet endroit. Aussi m’a-t-il engagé, dans le cas où j’en sentirais le besoin, à m’adresser à Monsieur de Bismarck. En terminant, il ajouta que toutes les conversations entre Bismarck et Benedetti relatives à des changements territoriaux lui étaient inconnues, et que même le fameux projet de traité de Benedetti lui était resté entièrement inconnu jusqu’à il y a quelques jours.
Relativement à la notice ci-jointe, j’ajoute qu’elle a une importance par le fait des inspirations gouvernementales de la feuille qui la publie.
Monsieur de Bismarck n’accordant que difficilement une audience, et cela dans des circonstances graves seulement, j’ai cru devoir prendre vos ordres préalablement par la dépêche-copie ci-derrière.
Le Roi partira demain soir pour le quartier général.