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Le Secrétaire général du Département politique, R. Kohli, à l’Ambassadeur de Suisse à Pékin, R. Naville1

Lors de notre entretien du 30 octobre2, vous avez relevé que la Suisse était à peu près le seul pays à n’avoir pas conclu de traité de commerce avec la

Chine. Vous avez pensé qu’il serait opportun d’engager des négociations sur un traité dont les dispositions pourraient être de portée très générale et qui nous mettrait au bénéfice de la clause de la nation la plus favorisée.

Je vous ai dit les raisons pour lesquelles le Département politique et la

Division du commerce sont opposés à l’idée d’entamer des négociations commerciales avec la Chine3. Le Gouvernement chinois demanderait très certainement que le bilan des échanges soit égalisé. Cela équivaudrait à réduire nos exportations au niveau des importations possibles de marchandises chinoises en Suisse. D’autre part, de même que l’Union Soviétique, la Chine demanderait le droit d’entretenir une agence commerciale en Suisse par laquelle elle monopoliserait toutes les commandes qu’elle pourrait avoir à passer en Suisse.

Or, nous ne sommes pas disposés à accorder un pareil monopole à un autre

Etat communiste à part l’Union Soviétique avec laquelle cette institution a été convenue lors de la reprise de nos relations diplomatiques en 19464.

J’ai tenu à vous donner ces informations après que le Chef du Département5 m’eut informé que vous aviez soulevé la même question auprès de lui.