Printed in
Diplomatic Documents of Switzerland, vol. 21, doc. 139
volume linkZürich/Locarno/Genève 2007
more… |▼▶Repository
Archive | Swiss Federal Archives, Bern | |
▼ ▶ Archival classification | CH-BAR#E2001E#1976/17#2563* | |
Old classification | CH-BAR E 2001(E)1976/17 419 | |
Dossier title | Ausländische Investitionen in Spanien (1961–1963) | |
File reference archive | C.41.157.0 • Additional component: Spanien |
dodis.ch/15212 L’Ambassadeur de Suisse à Madrid, M. Fumasoli, à la Division des Affaires politiques du Département politique1
Pour votre information j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le journal espagnol Ya a publié, le 14 de ce mois, un entrefilet annonçant la présence à Madrid de M. B. G. Renk, directeur à l’Union de Banques Suisses, accompagné de M. Richard Schait, sous-directeur auprès du même institut
financier, en disant que ces deux personnes avaient assisté à une séance de la
Bourse et qu’elles avaient acheté des actions pour un montant de cent millions de pesetas. L’entrefilet ajoutait que ces deux banquiers avaient eu plusieurs conversations avec des représentants de la Banque espagnole, afin de leur offrir des crédits à long terme pour l’industrie espagnole. La Hoja del Lunes de ce matin annonce également que ces deux banquiers ont offert des crédits pour certaines industries de ce pays.
J’ai en effet rencontré MM. Renk et Schait chez notre compatriote M. Victor Oswald qui est un important industriel et qui représente en quelque sorte la
Banque précitée en Espagne. Ils m’ont confirmé qu’ils ont acheté pour environ huit millions de francs suisses de titres espagnols et qu’ils allaient poursuivre ces achats prochainement, mais d’une façon prudente afin de ne pas modifier d’une façon trop brusque les cotations boursières. Cette collaboration de la
Banque de Zurich a été très appréciée à Madrid. Lors d’une visite que je fis en novembre 19592 au Ministre espagnol des Finances, M. Navarro Rubio, celui-ci m’avait dit, entre autres choses, que la Suisse ferait une excellente affaire tout en rendant un service à l’Espagne, en achetant des valeurs cotées en bourse dont le prix était très bas et qui laissaient donc une marge de gain très importante pour ceux qui auraient su profiter des circonstances. Déjà en ce moment-là,
M. Oswald avait promis au Général Franco lui-même que l’Union de Banques
Suisses étudierait l’opportunité pour elle de faire des opérations de bourse en
Espagne. Comme vous le savez, les Autorités espagnoles étaient passablement préoccupées par la dégringolade qu’avait subie la bourse et souhaitaient une intervention positive de la part de la Banque étrangère. C’est cette collaboration que l’Union de Banques Suisses vient de fournir à l’Espagne. En plus de ça, l’Union de Banques Suisses étudie la possibilité d’ouvrir un crédit de vingt
Au sujet des opérations auxquelles je viens de faire allusion ci-dessus à titre confidentiel, M. E. G. Renk m’a écrit, le 14 de ce mois3, ce qui suit: «Ainsi que vous en a informé M. Oswald, notre banque suit avec un intérêt tout particulier les derniers développements de la situation économique en Espagne, laquelle nous donne l’impression de se trouver devant un essor, dont il y a lieu de se réjouir, et qui ne manquera pas également de favoriser les investissements de l’étranger.
Nous poursuivrons donc les achats d’actions espagnoles pour notre clientèle, qui – je l’espère – s’intéressera dorénavant au placement de capitaux dans ce pays.
Il va sans dire que nous examinerons aussi toute autre possibilité d’effectuer des investissements en Espagne»4.
- 1
- Lettre: E 2001(E)1976/17/419.↩
- 2
- Non retrouvé.↩
- 3
- Cf. la lettre de E. G. Renk à M. Fumasoli du 14 avril 1961, E 2200.38(-)1979/3/27.↩
- 4
- Sur la suite de ce dossier, cf. la lettre de E. Stopper à M. Fumasoli du 15 juillet 1961, ibid.↩