Classement thématique série 1848–1945:
II. RELATIONS BILATÉRALES
II.11 GRANDE-BRETAGNE
II.11.2. GRANDE-BRETAGNE - RELATIONS ÉCONOMIQUES
Printed in
Diplomatic Documents of Switzerland, vol. 15, doc. 49
volume linkBern 1992
more… |▼▶Repository
Archive | Swiss Federal Archives, Bern | |
▼ ▶ Archival classification | CH-BAR#E2001E#1000/1572#839* | |
Old classification | CH-BAR E 2001(E)1000/1572 76 | |
Dossier title | Abkommen über den Zahlungsverkehr mit England (Finanzabkommen Bank of England / Schweiz. Nationalbank) (1943–1945) | |
File reference archive | C.45.205.0 • Additional component: Grossbritannien |
dodis.ch/47653 Notice sur les relations financières avec la Grande-Bretagne1
Concerne accord financier anglo-suisse.
M. Weber explique que la Banque Nationale a l’intention de répondre assez brièvement à l’offre britannique d’octroyer désormais toutes facilités d’exportation à l’or que la Banque d’Angleterre entend verser à notre institut en contre-valeur des francs suisses qu’elle lui demande. La Direction de la B.N.S. est d’avis qu’il faut réduire au minimum la polémique qui semble s’engager contre elle en Angleterre et ne pas attiser le feu qui dort.
M. Hirs remarque que l’idéal serait que les Anglais offrent des marchandises au lieu d’or. Tout le monde acquiesce à cette sentence.
M. Kohli, au cours de la lecture du projet de réponse de la Banque Nationale, relève l’intérêt qu’il y aurait à insister sur le fait que la Suisse demande non seulement à bénéficier des facilités d’exportation promises mais encore à obtenir l’assurance que les Anglais lui fourniront le tonnage nécessaire au transport de l’or de Londres à Lisbonne.
Après une discussion pendant laquelle il est fait allusion à d’éventuelles mesures de la part de l’Allemagne contre nos communications avec le Portugal et l’Espagne, mesures qui pourraient restreindre tout envoi d’or en Suisse, il est entendu que l’on répondra aux autorités britanniques en termes extrêmement concis. Quant à la mise à disposition à Londres de l’or représentant les 135 millions repris cette année à Ottawa par la Banque Nationale, il vaut mieux n’en pas trop parler pour l’instant pour éviter d’avoir l’air de mercantis.
Au cours d’une séance chez M. Hotz, le 7 décembre, M. Kohli déclare aux assistants que M. Pilet-Golaz l’a prié de retenir la réponse de la Banque d’Angleterre jusqu’à ce que M. Wetter ait pu se prononcer sur la proposition britannique. Il semblerait en effet que ce dernier eût quelques objections à faire à cette proposition. Il est dès lors convenu d’envoyer une brève réponse provisoire à Londres en attendant une prise de position plus complète de la part des autorités suisses.
Le 8 décembre, M. Kohli téléphone à M. Weber, Président de la Banque Nationale, pour lui faire part des hésitations que M. Wetter éprouve à répondre tout à fait affirmativement à la proposition britannique. Il craint en effet que la Banque d’Angleterre ne se propose d’acheter tous les francs suisses qu’elle pourra se procurer contre de l’or, et ce en quantités illimitées, de façon à disposer de moyens de paiement importants en notre monnaie qu’elle utiliserait pour faire des opérations à l’étranger. M. Wetter est d’avis qu’il faut à tout prix éviter un reflux de francs suisses dans les pays tiers. C’est pourquoi, M. Kohli propose une modification de la réponse de la Banque Nationale, en ce sens qu’elle ne persisterait à s’engager à fournir des francs suisses à l’institut britannique que pour les besoins de celui-ci expressément définis dans le projet d’«agreement» anglo-suisse. Avant d’être expédiée à Londres, la réponse de la Banque Nationale ainsi modifiée doit encore être soumise à M. Wetter.
- 1
- E 2001 (E) 2/629. Paraphe: LK. Etienne Junod a rédigé, le 10 décembre, le compte-rendu de cette conférence, tenue à Berne dans les locaux de la Banque Nationale le 6 décembre 1943, qui réunissait les trois Directeurs généraux de la Banque Nationale, E. Weber, P. Rossy et A. Hirs, et deux représentants du Département politique, R. Kohli et E. Junod.↩