Classement thématique série 1848–1945:
II. LES RELATION BILATÉRALES ET LA VIE DES ÉTATS
II.14. ITALIE
II.14.3. ITALIE. AFFAIRES DE PRESSE
Également: Ruegger éclaire Ciano sur le caractère tendancieux des résumés de presse de la Légation d’Italie. Allusion au fils de Colombi. Annexe de 20.3.1937
Pubblicato in
Documenti Diplomatici Svizzeri, vol. 12, doc. 68
volume linkBern 1994
Dettagli… |▼▶Collocazione
Archivio | Archivio federale svizzero, Berna | |
▼ ▶ Segnatura | CH-BAR#E2001D#1000/1552#109* | |
Vecchia segnatura | CH-BAR E 2001 (D) 2 7 | |
Titolo dossier | Italien, Allgemeines (1936–1940) | |
Riferimento archivio | A.15.43.0 • Componente aggiuntiva: Italien |
dodis.ch/46328
A plusieurs reprises, et notamment dans ma lettre du 27 mars2, je vous ai entretenu du tort considérable que ne cessent de nous causer les résumés de presse renfermant des extraits de nos journaux que compile la Légation d’Italie à Berne et qui sont transmis maintenant par téléphone à Rome3.
Au cours de deux entrevues avec le Sous-Secrétaire d’Etat, M. Bastianini, j’ai pu mettre au point les appréciations émises sur la base de ces résumés, qui ne reflètent pas d’une manière complète l’attitude de nos journaux et qui ne laissent passer aucune voix peu sympathique pour l’Italie. Je puis ajouter que pour parer à ces ravages, j’ai écrit une lettre à la main à M. l’Ambassadeur Bastianini, confirmant que les indications dont il disposait n’étaient ni complètes ni équitables. Malgré tout, ces «fonogrammi di stampa» de la Légation d’Italie continuent à faire des dégâts ici. Je vous avais déjà dit, à teneur d’une allusion faite par M. Bastianini, que même un homme aussi serein et bien disposé à notre égard comme le Ministre des Finances, M. Thaon de Revel, avait marqué son désappointement de «l’attitude peu amicale de la presse suisse». Aujourd’hui il me revient indirectement - mais, pour des raisons spéciales, je vous prie de ne pas faire usage de ce renseignement très confidentiel - que les collaborateurs directs du Duce à un autre Ministère ont tout dernièrement aussi manifesté une certaine mauvaise humeur à l’égard de la Suisse en raison de ces fameux résumés incomplets et tendancieux. Comme ces bulletins, lancés avec un zèle excessif par la Légation d’Italie, circulent parmi tous les membres du Gouvernement, on finit par croire que l’excellente atmosphère des relations italo-suisses ne repose pas sur des bases aussi solides que l’on a voulu admettre.
Vous voyez donc, Monsieur le Président, que nous devons nous préoccuper sérieusement de ce côté des renseignements transmis de Berne. Et j’en viens à me demander si, pour donner plus de poids aux continuelles mises au point que nous sommes obligés de faire ici et qui vraiment pourraient nous être évitées par la Légation d’Italie, vous ne jugeriez pas opportun de faire vous-même appel à la compréhension de M. Tamaro. Peut-être serait-ce même le cas de faire entendre que, dans l’intérêt de nos bonnes relations, l’ancien Ministre d’Italie, M. Marchi, avait en son temps déclaré lui-même qu’il s’efforçait d’aplanir toujours les différends, en ne signalant pas à Rome des choses qui n’en valaient vraiment pas la peine.
- 1
- Lettre: E 2001 (D) 2/7.↩
- 2
- Non reproduite.↩
- 3
- Dans sa lettre personnelle du 20 mars 1937 au Président de la Confédération, le Ministre Ruegger avait déjà écrit à propos de ces résumés de presse: Graf Ciano liess sich unschwer dafür überzeugen, dass die Sache [article de presse sur Ras Desta]auf sich beruhen muss. Indessen gab er mir zu verstehen, dass seine Demarche ihre Ursache in dem gewissen Unmut fand, die der Regierungschef selber beim Lesen der üblichen Übersicht der schweizerischen Presse geäussert hatte. Im Laufe unserer Besprechung, die im übrigen im freundschaftlichsten und vertrauensvollsten Ton verlief, äusserte der Aussenminister allgemein gewisse Bedenken hinsichtlich der Italien gegenüber «wenig freundlichen Haltung eines Teils der deutsch-schweizerischen Presse» (Ich glaubte, in dieser Anspielung mit Recht oder Unrecht einen gewissen Einfluss der Deutschen Botschaft in Rom zu erkennen und habe dementsprechend reagiert). Es erschien mir notwendig, bei dieser Gelegenheit in rein persönlicher und freundschaftlicher Form den Grafen Ciano darauf aufmerksam zu machen, dass die Presse-Resumés, die ihm und dem Regierungschef vorgelegt werden, manchmal gefärbt sind, ein ungenaues Bild unserer Presse vermitteln und zudem, wie ich an Beispielen belegte, von denen der Pressechef, Minister Rocco, Kenntnis hat, auf etwas tendenziösen Übersetzungen fussen. Ohne irgendwelche Kritik an der Italienischen Gesandtschaft in Bern üben zu wollen und ohne auch den Besprechungen vorzugreifen, die Sie möglicherweise mit Herrn Minister Tamaro über diesen Punkt haben werden, glaubte ich, bei dieser Gelegenheit auf die Tätigkeit des Sohnes Colombi anspielen zu sollen. Dieser Umstand, dessen Fortdauer Sie mir anlässlich unserer letzten Besprechung in Bern bestätigten, war dem Aussenminister gänzlich unbekannt und er dankte mir dafür, ihn rein persönlich hierüber aufgeklärt zu haben. Wie er betonte, sind es manchmal ganz unbedeutende Leute, deren Tätigkeit sich auf die Dauer schädlich auswirken kann. Ich weiss nicht, ob Herr Minister Ciano auf Grund meiner persönlichen Mitteilung in nächster Zukunft zu reagieren gedenkt. Auch ist es begreiflich, dass in mancher Hinsicht eine direkte Besprechung mit Herrn Minister Tamaro vorzuziehen wäre. Indessen ist es wesentlich - wie Herr Minister Ciano mir selbst bei Schluss unserer Besprechung erklärte - dass er über gewisse Verhältnisse, die seit Jahren andauern und die der italienische Gesandte in Bern bei seinem Amtsantritt bereits vorgefunden hat, aufgeklärt ist. P.S. Es scheint mir der Sache förderlich zu sein, dass wenigstens vorderhand der Ital. Gesandtschaft in Bern gegenüber nicht auf das vorstehend wiedergegebene Gespräch angespielt wird.↩
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