dodis.ch/44274

L'Adjoint à la Division des Affaires étrangères du Département politique Ch.L. E. Lardy, au Ministre de Suisse à Paris, A. Dunant1

En vous remerciant vivement de votre télégramme No. 342 du 31 août, nous avons l’honneur de vous confirmer nos deux télégrammes du 1er septembre concernant le Vorarlberg et nous espérons que vous réussirez à persuader le Conseil des Cinq à insérer dans le Traité de Paix une clause relative au Vorarlberg. Nous avons communiqué à notre Légation à Rome le second télégramme3 que nous vous avions adressé, au sujet de l’attitude de l’Italie, en la priant d’agir dans le même sens.

D’ordre de M. Motta, qui remplace M. Calonder absent, nous ajoutons ce qui suit: d’après tous les renseignements qui nous parviennent, les pangermanistes au Vorarlberg sont très peu nombreux mais bruyants et ont une haine violente contre M. Clemenceau. Le succès que paraît remporter maintenant la politique germano-autrichienne dans l’affaire du Vorarlberg les fait jubiler et le silence du Traité est célébré par eux comme un triomphe personnel qu’ils remportent sur leur ennemi Clemenceau. Il ne nous semblerait pas inutile que cet aspect de la question fût mis sous les yeux de M. Dutasta et du Président de la Conférence, et nous sommes persuadés qu’il vous sera bien facile de le faire. [...]