dodis.ch/41733

Le Ministre de Suisse à Paris, J. C. Kern, au Conseil fédéral1

Conformément à l’office que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser en dernier lieu2 au sujet de la ligne deJougne, je me suis empressé d’informer, le 21 Juin, M. le Ministre des Affaires Etrangères que le Gouvernement du Canton de Vaud venait d’accorder son approbation au tracé qui lui a été présenté par la Compagnie du chemin de fer de Jougne, pour le tronçon situé entre la gare de Vallorbe et la frontière française, en prenant pour base la convention de Dijon. Je demandais en conséquence que M. le Ministre des Travaux publics ratifiât de son côté le projet, en ce qui concerne le point de raccordement à la frontière.

Je vous envoie sous ce pli copie de la réponse du Ministre des Affaires Etrangères. Cette dépêche m’est parvenue hier soir, avec la suscription «urgente». A cette occasion, je me demande si le fait que cette réponse m’a été remise la veille de l’ouverture des conférences sur les chemins de fer de la Savoie, n’est pas une nouvelle preuve de la tactique dont la France a cherché à user contre nous, en tendant à établir une connexité entre ces deux questions.

En vous priant de vouloir bien porter cette réponse à la connaissance du Gouvernement de Vaud, dans le plus bref délai possible, je saisis cette occasion pour vous prier d’agréer, [...].