Printed in
Diplomatic Documents of Switzerland, vol. 2, doc. 46
volume linkBern 1985
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Archive | Swiss Federal Archives, Bern | |
▼ ▶ Archival classification | CH-BAR#E6#1000/953#154* | |
Old classification | CH-BAR E 6(-)1000/953 33 | |
Dossier title | Erhöhung der italienischen Zölle, Einführung neuer Gebühren und Nichtanwendung des Konventionaltarifs: Beschwerdeverfahren (1859–1868) |
dodis.ch/41579 Proposition du Chef du Département du Commerce et des Péages, F. Frey-Hérosé, au Conseil fédéral1
Gegenstand: Schweiz. Minister in Paris. Interpretation des Handelsvertrages in Bezug auf Tariferhöhungen in Italien & den erhöhten sch w. Pferdezoll.
Dem Handels- und Zolldepartement ist unter’m 3. dss. ein Auszug einer Depesche des Schweiz. Ministers in Paris vom 26. v. M.2 überwiesen worden, auf dessen Inhalt es demselben Folgendes zu erwiedern beantragt:
Durch Ihre geehrte Depesche vom 26. v. M. haben wir unter Anderm Kenntniss von denjenigen Mittheilungen erhalten, die zwischen Ihnen und dem Vorstande der Division des Affaires commerciales beim Ministerium der auswärtigen Angelegenheiten in Bezug auf die in Italien eingetretenen Tariferhöhungen gewechselt worden sind.
Wir haben den schweizerischen Handelsstand mit diesen Tarifabänderungen, durch deren Veröffentlichung im Bundesblatt, nach den uns durch H. Minister Pioda in Florenz übermittelten einschlägigen Dekreten der italienischen Regierung, bekannt gemacht und gewärtigen im Übrigen, ob sich Veranlassung finde, mit der italienischen Regierung darüber in Verhandlung zu treten. Für einmal und bevor Einsprache von Seite anderer Staaten erfolgt, welchen der Konventionaltarif Italiens ebenfalls zu gut kommt, sehen wir uns zu keinem Schritte veranlasst. Sollte zu Ihrer Kenntniss gelangen, dass deshalb von Seite der französischen Regierung bei der italienischen reklamirt würde, so ersuchen wir Sie, uns davon unterrichten zu wollen.
Aus Ihrer erwähnten Depesche ersahen wir ferner, dass, anlässlich Ihrer Besprechungen über die Tarifabänderungen in Italien, auch nachträgliche Erörterungen zwischen Ihnen und dem Vorstande der obgenannten franz. Behörde über die bei Beginn des diessjährigen Krieges von uns verfügte Erhöhung des Ausfuhrzolles für Pferde und Maulthiere stattgefunden haben.
Um Sie, nach Ihrem Wunsche, in den Stand zu sezen, bei wiederkehrender Gelegenheit den Gesichtspunkt darzulegen, von welchem aus die Einwendungen der französischen Regierung gegen jene Massregel von uns bestritten worden sind, theilen wir Ihnen mit, dass wir hierüber folgende Erklärungen an den französischen Botschafter, durch Note vom 3. Juli3 zu erlassen im Falle waren.
«Par sa honorée note du 15 Juin courant, Monsieur le Baron de Reinach, Chargé d’Affaires de France, présente diverses observations au sujet de l’arrêté du Conseil Fédéral, qui a porté à fr. 400 par tête le droit perçu à la sortie de Suisse des chevaux et mulets. En réponse, le Conseil Fédéral a l’honneur de communiquer à ce sujet les explications suivantes à Son Excellence, Monsieur le Marquis Turgot, Ambassadeur de S. M. l’Empereur des Français, en Le priant de bien vouloir les transmettre à la connaissance de son haut Gouvernement.
L’élévation à fr. 400 par tête du droit de sortie sur les chevaux et les mulets a été provoquée par la demande de plusieurs Gouvernements cantonaux, qui se voyaient menacés par l’augmentation considérable de l’exportation de ces animaux, provenant du danger de guerre de ne pouvoir trouver l’effectif des chevaux nécessaire à leur contingent militaire. S’étant convaincu de l’urgence de cette demande, le Conseil Fédéral a résolu d’adopter la disposition sus-mentionnée. Par là, il a d’un côté satisfait les Cantons, de l’autre rempli le devoir, qui incombait à la Confédération, de rendre possible l’acquisition des animaux nécessaires à des buts militaires, que les Cantons sont astreints à fournir; car sans une entrave bien prononcée de leur exportation, ceci serait devenu fort difficile et même en partie impossible, si l’exportation des chevaux avait continué de s’opérer dans la proportion exceptionnellement grande dans laquelle elle venait de se faire.
Divers motifs importants ont engagé le Conseil Fédéral à se borner à une augmentation du droit de sortie, plutôt qu’à émettre une prohibition de sortie pour les chevaux et les mulets. Tout d’abord, il n’était intervenu encore de la part d’aucune des Puissances en présence de déclaration de guerre, qui eût autorisé la Suisse à prohiber l’exportation desdits animaux comme appartenant à la contrebande de guerre. D’ailleurs la forme qui a été choisie permettait, davantage qu’une prohibition de sortie, de traiter avec douceur le trafic de frontière et d’accorder des demandes d’exception. Cette différence mérite une attention toute spéciale.
Si l’on s’en tient à la teneur claire de l’article 28 du traité de commerce4, l’on ne trouve pas qu’il ait été violé par l’augmentation du droit. En effet, comme l’exige l’article du traité, cette dernière est applicable sur toute la frontière de la Confédération. Puis les motifs qui ont amené la mesure sont de nature telle que l’antécédent ne saurait excuser des inférences mentionnées dans la note de Monsieur le Chargé d’Affaires. Si par des considérations fiscales, la Suisse augmentait le droit d’entrée sur un produit tel que le vin, dont l’exportation de France en Suisse a une grande importance, alors sans doute, elle devrait s’attendre à voir la France se plaindre avec raison d’une violation du traité et élever à son tour par le même motif les droits sur des produits essentiels de l’industrie suisse, dont l’écoulement en France a de l’importance pour celle-là. – Le cas actuel de l’augmentation par la Suisse du droit de sortie sur les chevaux et mulets est tout-à-fait différent et ne peut pas servir de base à un procédé comme il est décrit ci-dessus, déjà par le motif que l’exportation de ces animaux de Suisse en France est à peu près nulle, tandis que la première tire de France beaucoup de chevaux.
Dans l’honorée note de Monsieur le Chargé d’Affaires, il est reconnu que la mesure du Conseil Fédéral atteint un article compris dans l’idée de contrebande de guerre et dont par conséquent l’exportation peut être interdite en cas de guerre. Maintenant un Etat, qui veut maintenir et faire respecter sa neutralité, a évidemment le droit et le devoir de s’assurer des moyens de défense, alors que les Etats voisins se préparent à une grande guerre. On ne peut le blâmer d’empêcher la sortie d’objets militaires, qui lui sont absolument nécessaires et que des étrangers cherchent sérieusement à lui enlever. Cependant, le Conseil Fédéral a choisi le procédé le plus doux. Il estimait qu’on lui tiendrait compte de n’avoir pas émis une prohibition absolue d’exportation, mais une disposition qui laissait le trafic de frontière avec les voisins au bénéfice de tous les allégements possibles. Dès lors la guerre est survenue, mais aussitôt que les motifs exceptionnels auront disparu et que la situation le permettra, le droit de sortie sur les chevaux et mulets sera ramené derechef au taux ordinaire, fixé par le tarif des péages.
Le Conseil Fédéral croit pouvoir attendre que le haut Gouvernement impérial se trouvera satisfait par ces renseignements sur le but et le caractère de la mesure, qui a donné lieu aux observations contenues dans la note de Monsieur le Chargé d’Affaires, et cela d’autant plus que la survenance effective de la guerre a dès lors substitué à l’augmentation de droit, qui avait été d’abord prescrite, une prohibition absolue de l’exportation de la contrebande de guerre.»
Bei diesen Eröffnungen an den französischen Botschafter sind die Verhandlungen mit der französischen Regierung stehen geblieben, indem letztere sich nicht weiter darüber hat vernehmen lassen.
Die Massregel selber wurde seiner Zeit, und nachdem wir solange als möglich zögerten, sie zu ergreifen, auf das bestimmte Andringen mehrerer Kantone ergriffen, welche erklärten, dass die Pferde, deren sie selber zur Erfüllung ihrer in Aussicht stehenden Kriegspflicht bedürfen, ausgeführt werden, wenn der Bundesrath nicht Einhalt thue, und sie sich jeder Verantwortlichkeit entschlagen, wenn sie ihre Batterien nicht bespannen können. Da aber damals noch von keiner Macht der Krieg erklärt war, konnte der Bundesrath nicht wohl die Massregel damit rechtfertigen, dass er die Kriegscontrebande hindern wolle, oder sich selber zum Krieg rüste.
Den in der vorstehend mitgetheilten Note an den französischen Botschafter angeführten Gründen mag ferner noch beigefügt werden, dass die Zollerhöhung für die Ausfuhr von Pferden und Maulthieren, deren Export zu Kriegszweken nach Italien damals bereits begonnen hatte, ihren Zwek verfehlt hätte, wenn die Massregel nicht auch an der Grenze gegen Frankreich zur Anwendung gebracht worden wäre; denn ohne diese Ausdehnung der Massregel hätten die Lieferanten von Pferden und Maulthieren für die italienische Armee deren Ausfuhr einfach über die französische Grenze bewerkstelligt. Die Thatsache sodann, dass von französischen Privaten keinerlei Reklamation gegen die fragliche Zollerhöhung eingelangt ist, was mit dem Umstande zusammenhängt, dass Frankreich für sich keine Pferde aus der Schweiz bezieht, zeigt aufs Evidenteste, dass Frankreich auch in materieller Beziehung durch die hierseits getroffene Anordnung nicht berührt worden ist. Dass die Massregel nur wegen Kriegsursachen ergriffen wurde, beweist deren sofortige Aufhebung, als man das Aufhören weiterer Kriegsoperationen voraussah5.