Pubblicato in
Documenti Diplomatici Svizzeri, vol. 1990, doc. 55
volume linkBern 2021
Dettagli… |▼▶2 collocazioni
Archivio | Archivio federale svizzero, Berna | |
Segnatura | CH-BAR#E2010A#1999/250#2620* | |
Titolo dossier | Busch, George, Präsident der USA (1985–1990) | |
Riferimento archivio | B.15.50.4 P • Componente aggiuntiva: Amérique |
Archivio | Archivio federale svizzero, Berna | |
Segnatura | CH-BAR#E2200.36#2001/71#273* | |
Titolo dossier | Beziehungen Schweiz - USA - Allgemeines (Teil 1) (1989–1992) | |
Riferimento archivio | 331.0 • Componente aggiuntiva: Vereinigte Staaten von Amerika |
dodis.ch/54763L’Ambassadeur de Suisse à Washington, Brunner, au DFAE1
Incidents de Genève
Pendant ce weekend, le Ministre Blickenstorfer a été convoqué une fois par le Chef du protocole dans ses appartements privés.2 Puis moi-même j’ai dû aller le voir dimanche matin après avoir eu un contact téléphonique samedi, toujours dans la question des incidents de Genève. La presse américaine fait état de ces incidents sous de gros titres et la solidarité journalistique joue son rôle. Les autorités genevoises apparaissent comme les méchants et les journalistes du corps de presse de la Maison Blanche comme les victimes.3
Le Chef du protocole, l’Ambassadeur Reed, m’a répété deux fois que pour le Département d’État l’incident était clos et que le Président Bush avait beaucoup apprécié la venue à Genève du Conseiller fédéral Felber et le Général Scowcroft l’entretien avec le Chef de notre diplomatie. L’Ambassadeur Reed a ajouté qu’il se rendait compte des difficultés que nous avions ce jour-là à Genève avec la présence simultanée de cinq chefs d’États,4 que la visite, bien que décidée au dernier moment, avait été bien préparée du côté suisse, que le Président n’avait rien remarqué de tous ces incidents et que lui, Reed, avait donné des instructions aux ambassadeurs des États-Unis à Berne5 et à Genève6 de calmer le jeu, de remercier les autorités fédérales et cantonales.
Ceci dit, l’Ambassadeur Reed a voulu quand même faire la critique de l’exercice et il a souligné les quelques points suivants:
- a) Absence de communication entre responsables américains et suisses, avec difficulté de langage à l’appui. On aurait dû penser des deux côtés de nommer un homme de liaison bilingue pour cette visite.
- b) L’arrivée à Genève du Président était une véritable scène de jardin zoologique.
- c) D’autres incidents ont suivi à l’hôtel et dans ces conditions, Reed a regretté que le chef de police7 n’ait pas été présent au départ, à l’aérodrome.
À cela, Reed ajoute que si sur le plan officiel américain l’incident est clos, la presse continuera quelques jours encore à parler de ce sujet et qu’il est possible qu’il y ait des retombées négatives dans la presse américaine sur Genève, connue lieu de rencontre internationale. Le Chef de l’état-major de la Maison Blanche, le Gouverneur Sununu, partage sans doute également le point de vue de la presse.
Dans ces conditions, je me demande, si pour éviter de rester sur cette impression fâcheuse de Genève recueillie par les médias américains, qui malgré tout risque, en raison de leur influence et de leur puissance, de porter atteinte à la réputation de Genève, il ne serait pas possible de faire un geste du côté genevois à l’endroit des journalistes de la Maison Blanche qui ont accompagné le Président? On pourrait imaginer de les inviter de passer quelques jours de vacances dans un hôtel genevois et cela par exemple dans le courant de l’année 1991.8 Ce corps de presse, il ne faut pas l’oublier, est assez arrogant, et a l’habitude d’être gâté et choyé par le Président Bush comme pour tous les responsables politiques américains et nulle part dans ses très nombreux déplacements au cours de ces dernières années, il ne s’est produit des incidents comme ceux de Genève.
- 1
- CH-BAR#E2010A#1999/250#2620*(B.15.50.4.Am). Ce document est rédigé par l’Ambassadeur de Suisse à Washington, Edouard Brunner, et expédié par radio. Il est envoyé au Chef du DFAE, le Conseiller fédéral René Felber, à la Division politique I, au Service du protocole et au Service presse et information. Une copie a été envoyée directement par télex à l’Observateur suisse auprès des organisations internationales à Genève, Bernard de Riedmatten.↩
- 2
- Cf. dodis.ch/54761.↩
- 3
- Le Président américain George H. W. Bush se trouve à Genève le 23 novembre de 18h40 à 21h30. À l’occasion de l’arrivée et du départ du Président ont lieu des événements – décrits du côté américain comme des bousculades et des accrochages musclés – entre des journalistes et des officiels américains et la police genevoise sur le tarmac de l’aéroport de Cointrin. Cela prend place à proximité immédiate de l’avion présidentiel, la police genevoise n’ayant pas été informée de la pratique états-unienne courante consistant à permettre aux personnes accréditées de la presse de se tenir sous l’aile de l’avion. En ce qui concerne le dispositif de sécurité lors des pourparlers entre Bush et le Président syrien Hafiz al-Assad, des tensions ont également lieu à l’hôtel Holiday Inn Crowne Plaza entre la délégation américaine et la police genevoise, cf. la compilation dodis.ch/C1680 et le dossier comme note 1. Pour un exposé des événements du point de vue des autorités genevoises, cf. dodis.ch/56827 et dodis.ch/56828.↩
- 4
- En plus de Bush et Assad, se trouvent également à Genève le 23 novembre 1990 les Présidents de l’Afghanistan, d’Israël et de la République fédérale tchèque et slovaque. Pendant que Mohammad Najibullah rencontre différents opposants afghans, cf. dodis.ch/54476, Chaim Herzog est à Genève pour des motifs privés et Václav Havel termine sa visite officielle de travail en Suisse, cf. à ce propos DDS 1990, doc. 54, dodis.ch/54814.↩
- 8
- Cf. dodis.ch/54764. Les autorités de Genève ne donnent pas suite à cette proposition.↩
Tags
Stati Uniti d'America (USA) (Politica)
Stampa e mass media Il ruolo internazionale di Ginevra