Language: ns
1944-1945
BAR, E 6520 (A), vol. 8
Information Independent Commission of Experts Switzerland-Second World War (ICE) (UEK)
Info UEK/CIE/ICE ( deutsch français italiano english):
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Notice d'après 6 photocopies:
Verhandlungen der eidgenössischen Bankenkommission, 1944 - 1945
présents:
- Conseiller fédéral Wetter (président)
- Zust (vice-président)
- Ch. Brüderlin
- E. Walch
pour le secrétariat: Hommel
PV: Dr. Reimann
Le Secrétariat a mis en circulation le rapport de révision pour 1943 de de Werra et demande
- résoudre les manquements, modifier la politique de placement
- faire une révision extraordinaire en novembre
Discussion:
- carnets d'épargne/de dépôt, faux bilan, appel public ou non à des dépôts d'argent
présents:
les mêmes +
- Borle
On comprend que
- de Werra a placé l'argent de dépôts faits chez lui dans des pièces d'antiquités,
A présent Hommel a été voir Paul de Werra, à Sion. Son évaluation:
- il m'a fait « einen anständigen Eindruck », sa comptabilité est « primitiv eingerichtet », a établi un faux bilan en 1943 mais rectifié ensuite, les positions « Jürg Meister » et « Antiquitäten » sont sujettes à caution, je suis préoccupé par « Vermögenslage der Firma »...
- renoncer à une révision extraordinaire car on n'apprendrait maintenant rien de neuf. Y renoncer à condition d'exiger que la prochaine révision se fasse déjà en février.
Discussion:
Le point le plus discutable: argent des clients dans des antiquités. C'est surtout de l'argent de la parenté de de Werra.
Décision:
- dire encore à de Werra ce qui ne va pas,
- pas de révision extraordinaire, mais prochaine révision en février.
présents: les mêmes
Il est de nouveau question d'une révision extraordinaire. De Werra vient d'envoyer un inventaire partiel de ces antiquités. Mentionnés: Meister, plus encore Rey.
Malaise:
- cet inventaire est partiel, ne permet pas de connaître la valeur des pièces,
- depuis 1942 on a des problèmes avec de Werra (lesquels?),
- de Werra ne dispose pas seul de ces antiquités, mais aussi Rey (comment?),, ces antiquités ne constituent pas une couverture satisfaisante des créances. C'est « ein Misstand im Sinn des Bankengesetzes »
Perspectives:
révision extraordinaire. « einen Status verlangen », ça finira par « eine Stundung »
Décision:
- annoncer une révision extraordinaire, mais laisser un délai à fin septembre pour que cette couverture insatisfaisante des créances soit réglée.
présents: les mêmes
On attend l'expertise des tableaux et meubles. Il y a éventuellement un vrai Rembrandt. Certains tableaux manquent...
présents: les mêmes
Tout le monde a reçu un rapport du Secrétariat. Le « Rembrandt» est un faux...
Discussion:
De Werra est naïf. Il a perdu 100'000.- avec Meister et n'a aucun contrôle sur le commerce d'antiquités. Contrat avec Rey... très discutable.
De Werra propose lui-même de couvrir (decken) les antiquités par ses propres moyens (durch eigene Mittel). Les présents jugent que c'est acceptable.
Décisions:
- les « stille Beteiligungen » doivent être mis dans un bon ordre,
- de Werra doit placer les affaires d'antiquités sous son contrôle
- on va fixer un délai pour cela, avec menace de sanction.
17.12.1945
présents: les mêmes sans Brüderlin
Le Secrétariat demande une révision extraordinaire en février et « von Rey Sicherstellung zu verlangen »
Les documents sur la création des « stille Beteiligungen » ne sont pas encore parvenus.
Décision: selon demande du Secrétariat.
commentaire:
De Werra n'a aucun guichet, mais dans son appartement il a réuni de l'argent, notamment de sa famille, au moins une fois également par appel public. Il a placé ces fonds (entièrement?) dans des tableaux et vieux meubles, en collaboration avec Rey. De Werra ne contrôle pas ce commerce d'antiquités mais laisse faire Rey. Concernant son activité bancaire, de Werra a commis diverses maladresses ou s'est arrangé avec le bon dieu, cf. en falsifiant un bilan... qu'ensuite il a rectifié. Il est jugé très naïf.
Si c'est toute la vérité, il s'agit d'une histoire très provinciale. Y a-t-il autre chose là derrière?
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Notice d'après 6 photocopies:
Verhandlungen der eidgenössischen Bankenkommission, 1944 - 1945
- 28.8.1944
présents:
- Conseiller fédéral Wetter (président)
- Zust (vice-président)
- Ch. Brüderlin
- E. Walch
pour le secrétariat: Hommel
PV: Dr. Reimann
Le Secrétariat a mis en circulation le rapport de révision pour 1943 de de Werra et demande
- résoudre les manquements, modifier la politique de placement
- faire une révision extraordinaire en novembre
Discussion:
- carnets d'épargne/de dépôt, faux bilan, appel public ou non à des dépôts d'argent
- 30.10.1944
présents:
les mêmes +
- Borle
On comprend que
- de Werra a placé l'argent de dépôts faits chez lui dans des pièces d'antiquités,
A présent Hommel a été voir Paul de Werra, à Sion. Son évaluation:
- il m'a fait « einen anständigen Eindruck », sa comptabilité est « primitiv eingerichtet », a établi un faux bilan en 1943 mais rectifié ensuite, les positions « Jürg Meister » et « Antiquitäten » sont sujettes à caution, je suis préoccupé par « Vermögenslage der Firma »...
- renoncer à une révision extraordinaire car on n'apprendrait maintenant rien de neuf. Y renoncer à condition d'exiger que la prochaine révision se fasse déjà en février.
Discussion:
Le point le plus discutable: argent des clients dans des antiquités. C'est surtout de l'argent de la parenté de de Werra.
Décision:
- dire encore à de Werra ce qui ne va pas,
- pas de révision extraordinaire, mais prochaine révision en février.
- 23.7.1945
présents: les mêmes
Il est de nouveau question d'une révision extraordinaire. De Werra vient d'envoyer un inventaire partiel de ces antiquités. Mentionnés: Meister, plus encore Rey.
Malaise:
- cet inventaire est partiel, ne permet pas de connaître la valeur des pièces,
- depuis 1942 on a des problèmes avec de Werra (lesquels?),
- de Werra ne dispose pas seul de ces antiquités, mais aussi Rey (comment?),, ces antiquités ne constituent pas une couverture satisfaisante des créances. C'est « ein Misstand im Sinn des Bankengesetzes »
Perspectives:
révision extraordinaire. « einen Status verlangen », ça finira par « eine Stundung »
Décision:
- annoncer une révision extraordinaire, mais laisser un délai à fin septembre pour que cette couverture insatisfaisante des créances soit réglée.
- 24.9.1945
présents: les mêmes
On attend l'expertise des tableaux et meubles. Il y a éventuellement un vrai Rembrandt. Certains tableaux manquent...
- 29.10.1945
présents: les mêmes
Tout le monde a reçu un rapport du Secrétariat. Le « Rembrandt» est un faux...
Discussion:
De Werra est naïf. Il a perdu 100'000.- avec Meister et n'a aucun contrôle sur le commerce d'antiquités. Contrat avec Rey... très discutable.
De Werra propose lui-même de couvrir (decken) les antiquités par ses propres moyens (durch eigene Mittel). Les présents jugent que c'est acceptable.
Décisions:
- les « stille Beteiligungen » doivent être mis dans un bon ordre,
- de Werra doit placer les affaires d'antiquités sous son contrôle
- on va fixer un délai pour cela, avec menace de sanction.
17.12.1945
présents: les mêmes sans Brüderlin
Le Secrétariat demande une révision extraordinaire en février et « von Rey Sicherstellung zu verlangen »
Les documents sur la création des « stille Beteiligungen » ne sont pas encore parvenus.
Décision: selon demande du Secrétariat.
commentaire:
De Werra n'a aucun guichet, mais dans son appartement il a réuni de l'argent, notamment de sa famille, au moins une fois également par appel public. Il a placé ces fonds (entièrement?) dans des tableaux et vieux meubles, en collaboration avec Rey. De Werra ne contrôle pas ce commerce d'antiquités mais laisse faire Rey. Concernant son activité bancaire, de Werra a commis diverses maladresses ou s'est arrangé avec le bon dieu, cf. en falsifiant un bilan... qu'ensuite il a rectifié. Il est jugé très naïf.
Si c'est toute la vérité, il s'agit d'une histoire très provinciale. Y a-t-il autre chose là derrière?
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