GROUPE D'OSLO
Printed in
Diplomatic Documents of Switzerland, vol. 12, doc. 329
volume linkBern 1994
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Archive | Swiss Federal Archives, Bern | |
▼ ▶ Archival classification | CH-BAR#E2001D#1000/1551#6067* | |
Old classification | CH-BAR E 2001(D)1000/1551 198 | |
Dossier title | Conférence des Ministres des Affaires étrangères des Pays du Nord, Copenhague 1938; Konferenz der Oslostaaten betr. die wirtschaftliche Neutralität, Brüssel 1939 (1938–1948) | |
File reference archive | B.75.1 |
dodis.ch/46589
Au reçu de votre lettre du 20 juin2, j’ai téléphoné à M. Sandler, qui était en train de partir en congé, mais a pu encore me recevoir à sa maison privée. Je lui ai fait part de la lettre de M. Munch et de la vôtre.
Il m’a répondu qu’il était au courant de la demande que M. Munch vous avait faite et qu’il l’appuyait. Il s’agit simplement de prendre le contact qui, d’habitude, se prenait à Genève. Mais il va de soi que la question de la Suisse sera discutée3.
D’une part, le fait que le Conseil a pris une décision n’empêche nullement l’Assemblée de revenir sur la question suisse de la manière qui lui conviendra4
. Il n’est pas dit que cela n’aura pas lieu: M. Litvinow l’a même donné à entendre. Le fait que jadis, après la déclaration de Londres, l’Assemblée ne s’est plus occupée de la position spéciale de la Suisse n’est qu’un fait, pas un droit acquis, de sorte que nous n’aurons pas à nous étonner ni à nous offenser si un débat se produit: c’est même à prévoir et Copenhague se préparera, entr’autres, à cette éventualité.
D’autre part, la question suisse a son influence sur la revision du Pacte et sur l’attitude et les intérêts des Puissances scandinaves et du groupe qui est en communion d’intérêts avec elles. C’est pourquoi la réunion de Copenhague discutera aussi, entr’autres, les problèmes que soulève la question suisse. M. Sandler vous verrait donc très volontiers à cette réunion, si cela pouvait s’arranger.
Par contre, votre décision ne doit pas être prise sous l’empire d’une certaine nervosité5. M. Sandler n’a pas entendu dire d’aucun côté que la décision prise par le Conseil le 14 mai6 doive être remise en question et il ne croit pas qu’il y ait lieu pour nous de prendre peur à cet égard. Il ne m’a rien assuré de positif, mais il a insisté sur l’absence de motifs d’une nervosité excessive de notre part.
En résumé, il voudrait vous voir à Copenhague, mais n’estime pas que des circonstances telles que celles que vous redoutez nous obligent à faire cette exception.
- 1
- Lettre: E 2001 (D) 1/198. En tête de ce document, G. Motta a noté de sa main: Affaires étrangères: Cette lettre n’est pas très claire; elle me persuade toujours plus que nous n’avons rien à chercher à Copenhague. 22.6.38. M.↩
- 2
- Cf. No 327.↩
- 3
- En marge de ce passage, G. Motta a noté de sa main: Il est de toute évidence que nous n’avons pas à y participer. M.↩
- 6
- Cf. No 293, annexe 2.↩
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