Abgedruckt in
Diplomatische Dokumente der Schweiz, Bd. 6, Dok. 343
volume linkBern 1981
Mehr… |▼▶Aufbewahrungsort
Archiv | Schweizerisches Bundesarchiv, Bern | |
▼ ▶ Signatur | CH-BAR#E7350#1000/1104#14* | |
Alte Signatur | CH-BAR E 7350(-)1000/1104 21 | |
Dossiertitel | Berlin (1914–1918) | |
Aktenzeichen Archiv | 2.1 |
dodis.ch/43618
Je vous ai télégraphié hier que le Gouvernement allemand ne se voyait pas en mesure d’entrer en discussion au sujet de la vente de navires allemands, qu'il s'agisse de bateaux en ports allemands ou de bateaux en ports étrangers2.
Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat von dem Bussche qui me fit cette communication m’informait que de tous les ministères et offices de l’Empire qui ont été interrogés à ce sujet, c’est-à-dire le Ministère de la Guerre, le Reichsmarineamt, le Reichsamt des Innern, le Ministère du Commerce et la Reichsbank, seule cette dernière s’est déclarée d’accord avec la vente, tandis que tous les autres se sont prononcés dans le sens contraire. La plupart des rapports déclarent que l’Allemagne, une fois la guerre terminée, ne pourra se passer de la moindre partie du tonnage de sa flotte marchande et que vu les événements accidentels que la guerre peut entraîner, il faudrait compter avec la possibilité que la Suisse après la guerre ne serait plus à même de rendre à l’Empireallemand tous les bateaux; il n’aurait du reste jamais pu être question d’une vente sans conditions, mais uniquement d’une vente qui accorderait à l’Allemagne un droit de rachat.
Or il ne serait point exclu qu’une pareille clause vienne à la connaissance des puissances maritimes ennemies et dans ce cas ces bateaux, selon l’article 56, chiffre 2 de la déclaration finale (Schlussprotokoll) de la Conférence de Londres concernant les droits des belligérants sur mer de 1909, seraient exposés à la mainmise de la part des Etats ennemis.
A ma question de savoir si l’Allemagne pourrait éventuellement revenir sur cette décision, au cas où la Suisse réussirait à obtenir de tous les gouvernements alliés la déclaration que rien ne s’oppose à la restitution des bateaux après la guerre (déclaration difficile à obtenir à mon avis), la réponse fut aussi négative.
Je n’ai pas manqué d’exprimer mon vif regret que l’Allemagne ne croie pas pouvoir aider la Suisse à atténuer les difficultés de ravitaillement dont la guerre sousmarine est une des causes.
- 1
- Lettre (Copie): EVD Zentrale 1914-1918, 21+22Achat de navires allemands.. Paraphe: KW.↩
Tags
Wirtschafts- und Finanzverhandlungen mit den Mittelmächten (Erster Weltkrieg)